75 dockers de la société SGM (Société Georges Michel) poursuivent leur mouvement de grève, ce qui impacte le fonctionnement du Port Est. Près d’un millier de containers n’ont pu être déchargés.
Parmi les 88 salariés de la Société Georges Michel (SGM), 75 d’entre eux sont en grève depuis le 11 juin dernier. Spécialisés dans la manutention, ces employés ont entamé un mouvement de protestation pour exiger la revalorisation de leurs salaires, dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Les grévistes réclament une augmentation de 4,5% de leur salaire. La direction leur propose une hausse globale de près de 2,35%. Le conflit se poursuit ce mardi même si les négociations ont repris à l’Inspection du Travail.
Dans un communiqué, la direction de la société avait précisé que l’augmentation qu’elle propose "2,35% rétroactifs au 1er janvier 2012 et une augmentation des primes avec un impact annuel de 0,5%", représente près de "100 euros en moyenne par mois et par salarié".
Ce mouvement social a un impact sur le fonctionnement du Port Est, qui tourne au ralenti depuis le lundi 11 juin. Les grévistes sont des dockers et des personnels de quai, qui jouent un rôle crucial dans le va et vient des bateaux. Ayant stoppé le travail, deux bateaux ont été déroutés vers Maurice. Trois navires de moyenne capacité n’ont pas pu livrer leurs marchandises. Un autre bateau transportant près de 1000 voitures est actuellement présent dans la zone, dans l’impossibilité de livrer sa cargaison.
En totalité, on estime à près d’un millier, les containers qui n’ont pu être débarqués au Port Est, en raison de ce mouvement social. La SGM représente 25% du trafic du Port Est. Les containers bloqués contiennent des marchandises destinées aux particuliers déménageant à la Réunion, mais aussi des matières premières nécessaires aux entreprises industrielles ou des produits frigorifiques qui doivent être livrés aux grandes surfaces.
Le préfet de la Réunion - Michel Lalande - a prévenu qu’il était "attentif aux conséquences économiques et sociales potentielles de ce conflit". Il appelle donc les parties à la responsabilité.
Le préfet souhaite que "la médiation en cours -, sous l’égide de l’inspection du travail de La Réunion, entre la direction de l’entreprise et les organisations syndicales représentatives, permette de trouver une issue rapide à ce différend salarial".