Ce mercredi, les salariés de Carrefour en grève depuis plusieurs jours se sont présentés au tribunal dans le cadre d’une assignation. À la sortie, le piquet de grève des salariés a été levée de Carrefour ; le magasin est de nouveau accessible.
Les salariés de Carrefour en grève depuis vendredi dernier ont été assignés par leur employeur suite au blocage de l’entrée du magasin.
Aujourd’hui, ils ont dû se rendre au tribunal de Champ Fleuri, accompagné de leur avocat. Face à eux, le directeur avec également son avocat.
Alors même que les salariés risquaient de payer près de 500 euros par jour par dégat causé, il n’en est finalement rien.
Les demandes de la direction ont finalement été "déboutée", comme nous l’indique Nadège Robert déléguée syndicale CFDT. "On est très satisfait", déclare-t-elle.
Le directeur de Carrefour Sainte-Clotilde, Sullivan Bousleiman, s’exprime également à la sortie de cette séance au tribunal : "le magasin est de nouveau accessible au public et libéré de tout manifestant." "C’est un soulagement car l’objectif c’était de pouvoir permettre à nos clients de retourner au magasin. Maintenant il n’y a pas de réjouissance particulière. Maintenant on va retravailler dans des relations apaisées, constructives comme on l’ a fait maintenant depuis 4 ans et demi où le dialogue, la communication ont été les maîtres mots". "Maintenant je me tiens à disposition des organisations syndicales" assure Sullivan Bousleiman.
Comme il le souligne, cette grève "ça a coûté". En 6 jours, "on a pas encaissé un seul euro depuis vendredi midi."
L’avocat des salariés, réagit également : "c’est une décision que les salariés attendaient parce que le président en pleine audience nous a fait savoir que lui aussi n’a vait pas pu y accéder. C’est une décision que je trouve très apaisante. Et le directeur général lors de l’audience n’a pas refusé de discuter."Ainsi, les salariésont libéré l’accès du magasin dès 13h30. "On range tout, on fait table rase". Malgré tout les salariés grévistes gardent un goût amer. "Ils savent qu’ils ont perturbé les clients, ce qui n’est pas dans leur intérêt. Et ils sont le sentiment que la direction ne les a toujours pas entendus".
"Je pense qu’il y aura des discussions. Eventuellement une saisine d’un médiateur que ça soit l’inspection du travail, la préfecture pour leur expliquer car les NAO c’est bien joli, mais encore faut-il des éléments véritables et des explications", estime l’avocat.
Pour Nadège Robert, déléguée syndicale et hôtesse de caisse à carrefour Sainte-Clotilde, "le combat continue de l’intérieur" malgré tout. "Il est possible qu’il y ait une grève de la faim" . Les salariés vont désormais porter attention sur le respect de la convention collective par l’employeur.