L’impact sur l’environnement de l’incendie qui ravage les hauts de l’Ouest depuis une semaine est considérable. La faune et la flore endémiques de La Réunion ont été fortement mises à mal par le feu qui a parcouru 2700 hectares de terrain en huit jours maintenant. Certaines espèces uniques ont probablement été détruites par les flammes.
Le Parc national dresse un bilan catastrophique pour la faune et la flore endémiques de La Réunion. Le site du Maïdo, qui culmine à plus de 2 000 mètres, est un endroit exceptionnel où le "taux d’endémisme est maximal", rappelle le Parc national.
La faune, dont c’est l’habitat naturel, a été particulièrement mise à mal. Notamment le lézard vert des hauts, dont une population originale avait été découverte récemment. "Tous les invertébrés vivant dans ces habitats naturels ont vraisemblablement été détruits", explique les responsables du Parc national de La Réunion.
Le constat est aussi inquiétant pour les oiseaux. Les nichées des Oiseaux verts, des Tec-Tecs , des Papangues et des passereaux ont été brûlées. La colonie de Pétrels de Barau, qui est nichée sur les falaises qui surplombent Cilaos, est pour le moment épargnée par les flammes. Néanmoins, les adultes qui vont chercher la nourriture en mer la nuit sont attirés par les lueurs des flammes et peuvent être victimes de ces incendies.
Les espèces indigènes et endémiques de la flore ont aussi été touchées par le feu. Après cinq jours d’incendie, le Parc national estime que "26 espèces indigènes ou endémiques rares sont touchées, dont 16 sont considérées comme très menacées".
Le Parc national déplore aussi un impact important de ces incendies sur les paysages, qu’ils sont "défigurés", selon lui. L’ouverture des pistes et de pare-feux en urgence a été essentielle pour empêcher la propagation des flammes. Le Parc national explique que "les impacts sont malheureusement irréversibles" et que les pistes "s’inscrivent dans le paysage telles des saignées de terre nue".
Le constat dressé par le Parc national de La Réunion est alarmant pour l’écosystème unique de l’île.
