Entre les barrages et l’occupation des ronds-points, le mouvement des Gilets jaunes fête ses six mois d’existence ce vendredi. Si le mouvement s’est essouflé, à La Réunion, certains restent déterminés.
Ce samedi en Hexagone, les Gilets jaunes entameront le 27e acte dans la Rue. À La Réunion, le mouvement est beaucoup moins visible, mais la détermination est intacte, comme le confirment plusieurs Gilets jaunes qui témoignent.
"Nous sommes descendus dans la rue le 17 novembre, chacun pour nos revendications. On s’est rendus compte qu’il y a énormément de choses qui ne vont plus à La Réunion. On attend des actes et nous sommes arrivés à un stade de non-retour."
"Cela fait six mois qu’on est dans la rue et avons l’impression que nous avons tout fait ça pour rien, parce que l’on ne veut pas nous écouter, mais on va continuer malgré tout. Il y a un avant et un après."
"C’est brouillon, rien n’est clair, il n’y a toujours pas de transparence, on est toujours contre cette corruption qui grandit de jour en jour. Malgré la consultation citoyenne, je vois que l’État fait passes ses intérêts avant ceux des citoyens."
"Rien n’a été fait, on est de plus en plus pauvre et on va atteindre la misère. C’est ce que doit comprendre les gens, c’est la raison pour laquelle on mène toujours notre combat, on prépare des choses. Il faut s’intégrer dans ce système pour pouvoir changer. Mais on ne va pas bloquer les gens, nous sommes dans des stratégies beaucoup plus évoluées en allant voir nos élus."
"On s’est calmés mais ça bout à l’intérieur. On va laisser passer les Européennes, puis les municipales, on va peut être donner notre mot. C’est là qu’on pourra dire que l’on ne nous a pas écouté", poursuit-elle.