L’heure du bilan a sonné pour le programme Garantie Jeunes, qui ambitionnait à ses début en octobre 2013 de tisser un lien entre jeunes et vie professionnelle.
Le chômage record qui frappe la France de plein fouet conduit les gouvernements successifs à prendre des mesures concrètes d’accompagnement au retour à l’emploi. Des aides qui visent parfois à établir un premier lien entre les jeunes, particulièrement exclus du marché de l’emploi, et le monde professionnel.
Telle une bouée de sauvetage pour les 18/25 ans sans diplôme, un accompagnement renforcé vers l’emploi, a été initié dans le cadre du programme Garantie Jeunes.
Depuis quelques mois, 94 demandeurs d’emploi des zones tests de Saint-Benoît, Saint-Denis et Saint-Paul bénéficient d’un suivi personnalisé. Un travail qui porte sur l’apparence, l’estime de soi, mais aussi sur la construction des Curriculum Vitae/ "Maintenant je sais comment me présenter à un entretien d’embauche, je sais ce qu’est la communication non verbale" explique Istuleha, qui ambitionne de devenir assistant d’éducation. En contrepartie de l’assiduité au programme, les chômeurs perçoivent une allocation équivalente au RSA.
L’encadrement des jeunes en situation de recherche est assuré par des professionnels mais également des bénévoles, chargés par la Mission locale de parrainer les chômeurs. Jacqueline Badon, par exemple, enseignante retraitée, endosse avec beaucoup de sérieux son rôle de marraine. Elle précise : "Notre rôle n’est pas de leur trouver un travail, mais peut-être de faire émerger leurs envies, leurs goûts et d’élargir leurs visions des choses. "
Les objectifs affichés par la mission locale sont multiples, rendre les jeunes autonomes, accroitre leur employabilité et leur rappeler leurs droits et devoirs de citoyens. Aujourd’hui sur 94 jeunes concernés par le dispositif, 11 d’entre eux ont déjà trouvé une entreprise.