L’été austral est le plus chaud à La Réunion des 51 dernières années. Parmi les conséquences des fortes chaleurs : les tomates ne résistent pas. Les fleurs ne se transforment pas en fruit et s’il y en a, elles ne grossissent pas. Les pertes vont de 50 à 65 % selon les exploitations.
A Saint-Philippe comme sur toute l’île, les fortes chaleurs de ces quatre derniers mois ont des conséquences pour les agriculteurs.
Pour les techniciens qui oeuvrent dans les champs, les dégâts sont conséquents. Illustration dans l’exploitation de Raynaud Payet située à Saint-Philippe : les cultures de tomates ne supportent plus les températures élevées…
Sur son exploitation, Raynauld Payet - producteur de tomates - est très déçu de sa production…Cela fait quatre mois qu’il subit les conséquences de la chaleur. Et les conséquences sont là : près de 65 % de perte, des dizaines de milliers d’euros. Et pour ce producteur : c’est du jamais vu en 5 ans d’expérience.
Comme Raynauld Payet, de nombreux producteurs enregistrent des pertes minimales de 50 % de récolte. Plusieurs problèmes surviennent avec les températures actuelles, qui ne descendent que très peu la nuit.
Le technicien Jean-René Guillerm - responsable de la filière hors-sol à Vivea - relève aussi l’apparition d’acariens sur certains plants. Conséquence : moins de fruits et quand il y en a, ils sont de calibre largement inférieur à ce qui est habituellement récolté.
Certains producteurs de tomates envisagent de tout arracher et de replanter une fois les températures redescendues… Les tarifs eux, ne vont pas baisser avant fin mai, au mieux.