Mardi après-midi, un ressortissant sri-lankais fou de rage a détruit tout sur son passage, au centre d’hébergement d’urgence pour demandeur d’asile géré par la Croix-Rouge à Bellepierre. Son avocate intervenait en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Ce mardi 31 août, un homme armé et originaire du Sri-Lanka s’est retranché dans les locaux de la Croix-Rouge, avec ses quatre enfants. Un important dispositif était déployé sur place.
Le père de famille s’est ensuite retranché dans son logement avec ses enfants, dont un bébé de 16 mois en menaçant de mettre fin à ses jours suite à une réponse négative à une demande d’asile. Il a été interpellé par les policiers du Raid.
Son avocate, maître Nacima Djafour, s’exprime sur Antenne Réunion.
Depuis, le suspect a été placé en garde à vue au Commissariat Malartic.
"Mon client est toujours en garde à vue, il a été entendu une première fois. La suite de la procédure, c’est le Ministère public qui en décidera, selon les différents éléments de l’enquête."
"C’est un geste de désespoir. Mon client se retrouve dans une situation inextricable, qui ne voit pas de solution et personne ne peut lui apporter de solution, car le système ne lui permet pas d’avoir de solution pérenne. Il est désespéré et terrorisé à l’idée de rentrer dans son pays. Pour protéger sa femme et ses enfants, il est passé à l’acte, c’est ce qui a amené à son interpellation. Sa femme est hospitalisée depuis environ 9 jours à Saint-Paul, elle vit une crise suicidaire, depuis le rejet de leur demande d’asile. Elle a très peur de rentrer et préfère mettre fin à ses jours plutôt que de repartir. Monsieur est dans la même situation, mais pour lui ça se manifeste autrement."
Son client est arrivé avec sa femme et ses 4 enfants en décembre 2018 à La Réunion à bord d’un bateau de pêche.
"Le préfet de La Réunion a pris à son encontre l’obligation de quitter le territoire français qui est systématique à l’issue d’une procédure d’asile qui a abouti à un rejet de la CNDA. Dans tous les cas, l’autorité administrative avait prévu de le renvoyer au Sri-Lanka. Sa garde à vue va peut-être lui permettre de s’expliquer. Son épouse et lui ont une vraie peur de mourir et de voir leurs enfants mourir. Pour eux, il est absolument inenvisageable de rentrer dans leur pays."