La Chambre d’agriculture de La Réunion a fait le point ce matin suite au rapport publié par le gouvernement sur les perspectives d’évolution de la filière canne-sucre-rhum-énergie dans les Outre-mer.
Selon le rapport du gouvernement, malgré les aides française et européennes, la filière canne est en souffrance. Pour Olivier Fontaine, secrétaire général de la chambre verte, la priorité est le maintien des aides.
"Ce que nous faisons depuis deux ans avec l’État, c’est que l’on maintienne le soutien financier de l’État pour pouvoir faire évoluer cette filière. C’est la première étape".
Ce maintien des aides serait indispensable à l’évolution nécessaire de la filière :
"Faire évoluer la filière, c’est monté en gamme, se différencier par rapport à la concurrence mondiale. C’est ce que les planteurs et la chambre d’agriculture voudraient, et avoir plus de valeur ajoutée, pour plus de revenus".
Favoriser le développement de perspectives énergétiques plus rentables, en incitant à la transformation vers des produits à plus forte valeur ajoutée, c’est le conseil de la mission interministérielle. Concrètement, la Chambre entend, là, le développement des énergies renouvelables.
"Aujourd’hui, il y a une partie dans la canne à sucre qui produit de l’électricité, nous sommes à l’heure des énergies renouvelables et la canne est peut-être un levier, et tout cela, grâce aux planteurs".
Augmentation des intrants, mécanisation, ces derniers, sont à l’heure actuelle soumis à de nombreuses difficultés selon Olivier Fontaine, qui souligne que malgré cela, "on a envie de voir loin, de voir l’agriculture se développer et la canne reste un pilier de l’agriculture à La Réunion".
Les négociations pour la prochaine convention canne doivent démarrer bientôt, un moment très attendu par les planteurs.
"Les agriculteurs ont besoin d’un encouragement, de voir les choses évoluer. Il en va de l’avenir de l’agriculture".
Aussi touchés par la crise sanitaire et économique, les agriculteurs ne sont pas au bout de leurs difficultés :
"On va observer des augmentations importantes dans les intrants, le matériel, et de manière générale une augmentation des charges, qui va être phénoménale", alerte le secrétaire général de la chambre verte, qui espère être entendu par les autorités à ce sujet.