L’Union des femmes réunionnaises a souhaité exprimer son émotion suite au drame qui s’est déroulé ce vendredi au Tampon. Thérèse Baillif parle elle de "barbarie".
L’Union des femmes réunionnaises ont réagi dans un communiqué au drame conjugal qui s’est joué ce vendredi dans un appartement de la rue Théophile Gauthier au Tampon.
Une femme et ses 2 enfants ont été ébouillantés avec de l’huile par le père de famille avant d’être séquestrée. Elle a réussi à s’enfuir le lendemain matin et a appelé les secours. La mère de famille et le plus âgé de ses enfants, 2 ans, sont toujours hospitalisés dans un état grave.
Le geste effroyable de l’homme qui a brûlé sa compagne et ses enfants avec de l’huile provoque la consternation chez Thérèse Baillif, présidente du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF). "Comment un couple de jeunes peut-il être dans une situation aussi extrême et dramatique ?" demande-t-elle. Elle parle d’ailleurs de d’un acte "barbare".
L’UFR déclare : "nous voulons tout d’abord apporter notre soutien et notre affection à cette famille touchée par ce drame. Nous exprimons également notre émotion suite à ce drame, qui touche une femme de plus, une femme de trop dans notre île." Elle rappelle d’ailleurs que "cette année, 4 [femmes] ont déjà été assassinées et ce sont près de 4 plaintes enregistrées chaque jour pour faits de violence."
Enfin, l’Union des femmes réunionnaises conclut : "nous ne devons pas banaliser ces violences ! Nous appelons à la responsabilité de chacune et de chacun pour parler, dénoncer et mettre fin à ces violences qui ont lieu autour de nous ! L’UFR souhaite réagir contre la violence sous toutes ces formes : kiswa in mové kozman, inn claque ou pire… !"
Dès demain, un projet de loi sur l’égalité homme-femme sera étudié au Sénat. Thérèse Baillif doute elle de son efficacité. "Il aurait été plus intéressant de faire une loi cadre concernant vraiment la problématique des violences intra-familliales", explique-t-elle.