Elise Ramassamy a été tuée par son mari dans leur maison à Sainte-Marie. L’homme s’est ensuite donné la mort en se jetant du pont de la ravine Charpentier depuis la 4 voies. Ce féminicide est le premier de l’année à La Réunion. Encore sous le choc, la fille d’Élise accepte de témoigner.
Elise Ramassamy a été tuée par son mari vendredi.
Le drame s’est déroulé ce vendredi à Sainte-Marie. Élise Ramassamy a été tuée par son conjoint. L’homme s’est ensuite suicidé en sautant du pont de la ravine Charpentier depuis la 4 voies de Sainte-Marie. Peu de temps avant ce drame, l’homme avait été placé en garde à vue pour avoir menacé de tuer ses enfants.
Laura, la fille d’Élise a été la première sur les lieux. En voyant sa mère au sol avec une plaie à la tête, la jeune fille a immédiatement appelé son grand-père à l’aide. Deux jours après ce drame, l’adolescente accepte de témoigner.
"C’est très dur, mais je fais tout pour rester forte, pour mon frère et les frères et soeurs de ma maman. Si moi aussi je commence à m’écrouler, personne ne pourra se relever, donc je tiens bon même si c’est très dur", témoigne Laura.
Dans cette épreuve difficile, la jeune fille peut compter sur le soutien indéfectible de sa famille. Ce dimanche au moment de préparer sa mère pur la veillée, Laura ne réalisait pas totalement la situation.
"Je suis arrivée la première pour la préparer, je ne réalisais pas encore, c’était un choc, j’avais l’impression qu’elle était encore vivante. Quand je la préparais, je lui parlais, je lui disais que tout allait bien se passer, que j’allais bien m’occuper de mon frère et que j’allais être forte parce que c’est ce qu’elle aurait voulu", confie Laura.
Au moment de la préparer, la jeune fille s’est remémoré la personnalité de sa mère. "On lui a mis son collier qu’elle adorait. Ma maman était quelqu’un de très coquette, elle adorait les bijoux, s’habiller et se maquiller. Elle m’a toujours dit qu’au moment de sa mort, je devrai la maquiller comme elle l’avait toujours fait. Ça me fait plaisir d’accomplir ses dernières paroles."
Présente au moment des faits, Laura décrit ce moment comme étant le pire de sa vie. "J’étais anéanti, je n’arrivais plus à me contrôler, je criais. C’était le pire moment de ma vie, je ne m’attendais pas à perdre maman" conclut la jeune fille.
Ce féminicide est le premier de l’année sur notre île. Une procédure judiciaire pour homicide volontaire par conjoint a été ouverte par le parquet.
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