Les forces armées dans la zone Sud de l’Océan Indien ont largement été mobilisées ces dernières semaines, notamment suite au naufrage du Wakashio au large de Maurice.
Le jeudi 06 août 2020, l’Ile Maurice demandait l’assistance de la France suite au déversement d’hydrocarbures depuis la coque du navire Wakashio, échoué le 25 juillet 2020 sur les récifs de l’île Maurice. Dans les heures qui ont suivi, les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) ont pu traduire la réponse favorable de la France donnée par le Secrétariat général de la mer (SGMer) en déployant des moyens aériens et maritimes depuis la Réunion.
Le 08 août 2020, les FAZSOI ont mené une intervention de dépollution d’urgence consistant à installer divers matériels de barrages et de pompages des nappes d’hydrocarbures à proximité du Wakashio, qui ont rapidement montré leurs effets bénéfiques sur les eaux du lagon. Ainsi, la réactivité des FAZSOI a contribué à contenir les dégâts d’une catastrophe environnementale majeure dans la zone et à positionner ainsi la France comme acteur de premier plan en soutien des autorités mauriciennes.
Le 16 août 2020, au lendemain de la séparation de l’épave en deux parties, Sébastien Lecornu, Ministre des Outre-Mer, s’est rendu à l’Ile Maurice à bord du CASA des FAZSOI, afin de rencontrer le Premier Ministre mauricien ainsi que les personnels civils et militaires impliqués ces dernières semaines dans cet épisode de pollution marine (POLMAR). De retour sur l’Ile de La Réunion en fin de journée, le Ministre des Outre-Mer, a donné une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur les évènements passés ces dernières semaines et sur les éléments de soutien français déployés depuis la Réunion, soulignant et remerciant la qualité et la rapidité de l’intervention des FAZSOI. Il a également mentionné l’avenir « des deux morceaux de l’épave », qui reste encore incertain.
C’est pourquoi, la France a proposé aux autorités mauriciennes d’envoyer trois experts du CEPPOL (Centre d’Expertise Pratiques de Lutte anti-pollution) et du CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux) afin « de compléter l’offre d’expertise des autorités mauriciennes ». Dès le lendemain de cette annonce, ces experts étaient à pied d’œuvre à Maurice après avoir été acheminés par un CASA. Les FAZSOI demeurent pleinement engagées en soutien de l’île sœur.