La forte tempête Fakir est passé au plus près de La Réunion mardi matin, beaucoup plus tôt que prévu. Le phénomène a aussi été plus intense qu’attendu. Deux personnes ont perdu la vie suite à une coulée de boue.
Fakir était forte tempête tropicale lorsqu’elle est passée au plus près de La Réunion entre 7 et 9 heures mardi matin. Le phénomène avait gagné en intensité et en vitesse la nuit précédente.
Fakir qui ne devait plus qu’être dépression était alors forte tempête tropicale. Le système dépressionnaire se déplaçait à plus de 40 km/h.
Les vigilances prévues mardi matin ont été rapidement renforcées : fortes pluies et vents forts. Le préfet a aussi lancé un appel à la vigilance et conseillé de ne pas se déplacer sur tout le territoire.
Plusieurs autres mesures ont dû être prises. Les paquets de mer sur les voies de la route du Littoral étaient trop dangereux et la circulation a été interrompue pendant 5 heures. La route de Cilaos a été fermée dès le début de la journée.
Différents accidents se sont produits sur le réseau routier. Plusieurs arbres se sont couchés sur des véhicules, même sur un camion qui circulait sur la 4 voies de Saint-André.
Le malheur a cependant frappé un couple qui dormait dans sa maison tôt ce mardi matin dans les Hauts de l’Etang-Salé. Une coulée de boue a dévasté l’habitation. Les deux jeunes de 18 et 22 ans sont morts ensevelis.
Les dégâts provoqués par Fakir ont obligé plusieurs communes à ne pas rouvrir les établissements scolaires dès ce mardi. C’est notamment le cas à Saint-André où Jean-Paul Virapoullé a décidé de ne pas renvoyer les élèves en cours.
Il y a aussi eu des coupures de courant. Jusqu’à 140 000 foyers ont été privés d’électricité mardi matin. Ils étaient 29 000 en fin de journée.
Il y a aussi des perturbations dans les airs, notamment à Air France et à Air Austral.
Les établissements scolaires ont été fermés ce mardi. Certains le resteront ce mercredi.
Les maires de Saint-Leu et de Saint-Joseph ont déjà annoncé qu’ils formulaient la demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Les députés Nathalie Bassire et Thierry Robert ont affirmé qu’ils soutiendraient ces procédures.
Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’Agriculture, a lui déclaré lancer la demande de reconnaissance de calamité agricole.
Le député Thierry Robert explique qu’il va demander au gouvernement d’enquêter sur les responsabilités suite à ce qu’il qualifie de "mise en danger des citoyens".
Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, a répondu : "Je ne rentre pas dans les polémiques. La mission de l’Etat est de protéger les citoyens et de prendre les meilleures décisions possibles."
Les services de Météo France expliquent que le phénomène a été plus intense que prévu. Aussi, le système dépressionnaire provoquait des conditions météorologiques proches du seuil cyclonique.