450 manifestants à Saint-Denis, 250 dans la capitale sudiste. Le mouvement de protestation contre la réforme des retraites a mobilisé peu de monde au regard des affluences enregistrées lors des cinq premières grèves nationales. Pour autant, les organisations syndicales ne décolèrent pas et envisagent même de mettre en place de nouvelles actions dans les jours à venir.
Ils avaient beau être une poignée ce matin, les 450 manifestants qui avaient rallié le Barachois ce mardi 19 octobre 2010 en vue de marquer leur opposition à la réforme des retraites ont fait preuve d’une énergie sans pareille.
Assis à même le sol pour bloquer la circulation ou debout pour brandir leurs, le groupe de grévistes qui réunissait salariés du public, du privé et pour la première fois les étudiants réunionnais a animé les abords de la Préfecture en scandant haut et fort leur refus de cette réforme des retraites, décriée tant à l’échelle locale que nationale.
A l’issue de cette sixième journée de grève nationale, aucun incident n’a été déploré si ce n’est un début timide de débordement à Saint-Pierre. Sous la pression des manifestants qui ont tenté de pénétrer dans les jardins de la Sous-Préfecture, les autorités mobilisées pour encadrer l’événement ont en effet dû fermer les portes du bâtiment, piégeant ainsi quelques administrés venus effectuer des démarches administratives. Un épisode qui a suscité l’agacement de ces usagers contraints de rester dans les locaux de la Préfecture le temps que la situation s’apaise.
Le Sénat qui examine actuellement le texte de la réforme des retraites devrait procéder à l’adoption du projet ce jeudi. Jusqu’ici les Français ne sont pas parvenus à faire plier le gouvernement sur ce dossier brûlant. A la Réunion, les représentants syndicaux ne veulent pas céder au fatalisme pour autant. De nouvelles actions devraient voir le jour dans les semaines à venir. La contestation prendrait alors la forme d’opérations coup de poing ou de descentes dans des lieux symboliques de l’économie et de la politique.