Nous suivons aujourd’hui le parcours des masques homologués de l’Association pour le Développement Industriel de la Réunion (ADIR) du passage entre les mains des couturiers aux rayons des pharmacies.
À la Petite-île les couturières de l’ADIR se sont lancées dans la fabrication de masques. Les grandes bandes de tissu viennent de métropole, il faut les découper avant de passer chaque morceau sous les fer à repasser pour que les tissus prennent la forme de masques. Il s’agit de masque homologués et lavables.
"Si vous compter que chaque masque va être lavable 30 fois, c’est l’équivalent de 3 millions de masques jetables. C’est d’abord une question d’économie pour les entreprises. Les petites entreprises qui doivent payer des masques jetables tous les jours à leurs salariés, ça va leur coûter très cher. L’impact écologique est là, puisque ce sont masques réutilisables et dont les tissus sont recyclables", explique Thierry Reydellet, secrétaire général de l’ADIR.
Dans cette initiative, toute l’étape de conditionnement est confiée à des associations intermédiaires, ici Biotope qui oeuvre pour l’insertion de travailleurs handicapés. Chaque jour, l’équipe réalise plus de 4 000 masques.
"C’est un atelier nouveau, c’est une expérience nouvelle, ça nous permet aussi de mieux comprendre le cheminement du protocole sanitaire", explqiue Rudi Damour, coordinateur de l’association Biotope.
En fin de semaine, ce sont 100 000 masques qui seront sortis de cet atelier. Une partie d’entre eux est achetée par les entreprises mais la grande majorité est commercialisée dans les pharmacies de l’île.
C’est à Saint-Louis, qu’Éric Cadet, Président de l’URPS Pharmaciens, s’apprête à réceptionner les masques avant de les mettre dans les rayons de son officine. En cette période, la demande est forte.
"Il s’agit pas d’un simple tissu mais d’un tissage à haute filtration, une bonne respirabilité, je peux le porter pendant quatre heures sans difficulté", précise Éric Cadet, Président de l’URPS Pharmaciens.
Plus d’une officine sur trois propose aujourd’hui ce masque dans ces rayons. Das pharmacies qui se sont engagées à respecter un prix maximum de vente de moins de 5€ par masque.