Ce matin, les policiers de la compagnie départementale d’intervention ont effectué un exercice grandeur nature. Ce matin, une cinquantaine d’hommes de cette brigade spéciale ont investi le circuit automobile de Sainte-Anne pour s’entraîner et maîtriser l’utilisation de grenades lacrymogènes ou des flash-balls. Pour certains, Mayotte a été l’occasion de tirer le bilan de certaines faiblesses dans les opérations de maintien de l’ordre public.
Une cinquantaine de policiers de la compagnie départementale d’intervention se sont entraînés ce matin pendant plusieurs heures. Le circuit automobile de Sainte-Anne s’est littéralement transformé en champ de bataille pris d’assaut par les grenades et les flash-ball des policiers. Ces agents intervenant sur des terrains sensibles doivent constamment se former à ces armes de pointe.
En effet, même si les interventions de maintien de l’ordre se font rares à la Réunion, les policiers de l’île sont amenés à intervenir sur toute la zone de l’Océan Indien. Récemment, l’île aux parfums a été paralysée par un mouvement de grève contre la vie chère. Dans les rues de la capitale mahoraise, les cortèges ont fréquemment dégénéré en affrontements. Des scènes de guérilla urbaine, dans lesquelles les policiers ont été pris pour cible par les jeunes.
Après leur retour de Mayotte, les policiers tirent le bilan de cette expérience. Si la majorité d’entre eux estime que le travail a été accompli à Mayotte, certains se montrent moins satisfaits. Confrontés à une situation de crise et victimes de caillassage, ils se sont sentis parfois dépassés par les événements, soulignant un manque de matériel et parfois un manque de réflexes et de technicité. Le commandant Jean-Noël Carron s’est dit "surpris" par la situation à Mayotte. L’expérience mahoraise a fait office de piqûre de rappel pour les membres de la brigade d’intervention, conscients de l’importance de se former constamment aux nouvelles techniques.