Après avoir campé plusieurs semaines devant le Conseil Général, après avoir entamé une grève de la faim, les anciens salariés de l’Arast (Agence régionale d’accompagnement social territorialisé) ont obtenu l’engagement de l’AGS (Association pour le régime de garantie des salaires) de versement de la moitié de leurs indemnités de licenciement, attendues depuis plus de deux ans. Ce midi, une cinquantaine d’ex-Arast se sont réunis au Jardin de l’Etat afin de fêter cette "victoire"
Un déjeuner sur l’herbe pour sceller une victoire sociale. Mercredi dernier, le siège parisien de l’AGS a donné son aval au versement de la moitié des indemnités de licenciement dues depuis la liquidation de l’Arast fin 2009.
Une décision qui met fin à plus de deux ans de combat des anciens salariés qui ont entamé différentes actions pour se faire entendre. Après avoir campé plusieurs semaines devant le Conseil Général et entamé une grève de la faim, les ex-Arast et les personnalités politiques soutenant leur cause sont parvenus à obtenir l’engagement du Conseil Général de verser 50% des indemnités.
Mais le combat ne s’est pas arrêté là. Les ex-Arast devaient ensuite recevoir un accord signé de l’AGS s’engageant à payer la deuxième moitié des indemnités. Après plusieurs rassemblements plus ou moins agités devant les grilles des locaux de l’AGS, les ex-Arast ont enfin obtenu la parole de l’AGS de verser la deuxième moitié des indemnités. Les ex-Arast ont alors laissé éclater leur joie, appréciant l’issue positive de plus de deux ans de combat acharné.
Ce midi, plusieurs dizaines d’ex-Arast se sont retrouvés dans le jardin de l’Etat autour d’un pique-nique pour le moins copieux. Rougaile saucisse, carri bichique, carri ti’jacques boucané... Du choix et des saveurs pour fêter la victoire. "Il faut fêter cette grosse bataille, on se remet doucement, on a avec nous toutes les personnes qui nous ont accompagné et soutenu. Je pense que cette victoire servira à d’autres", explique Mimose Libel, ex-salariée de l’Arast au premier rang de leur mouvement.
Pour les ex-Arast, des liens très forts se sont tissés au cours de ces mois de mobilisation. "Nous avons vécu tellement de choses fortes et intenses qu’on ne peut pas se quitter comme ça", confirme Carmen Allié qui ajoute qu’ils restent vigilants sur l’application des engagements de l’AGS. L’accord final doit encore être formalisé. Pour ce faire, des courriers ont été envoyés à l’ensemble des protagonistes.