Après 21 jours à dormir sur la pelouse du Conseil Général, les ex employés de l’Arast (Agence régionale d’accompagnement social territorialisé) sont éreintés. Réclamant toujours leurs indemnités de licenciement, ces ex salariés licenciés en 2010 sont soutenus dans leur action par certains élus. Ce mercredi, le secrétaire général de la CFTC Paul Junot et Carmen Allié conseillère municipale ont entamé une grève de la faim pour appuyer la mobilisation des ex-Arast.
Sur le visage de Carmen Allié, impossible de décrypter un quelconque signe de fatigue. En revanche, on peut facilement y lire toute la détermination qui pousse la conseillère municipale à engager une grève de la faim pour soutenir les ex employés de l’Arast dans leur combat. L’élue de l’opposition assure qu’il ne s’agit pas de récupération politique mais simplement d’un acte citoyen.
Licenciés en 2010 au moment de la liquidation de l’Arast par le tribunal civil de Saint-Denis, les ex salariés de l’Agence attendent toujours le versement de leurs indemnités de licenciement, ordonné par une décision de justice. Pourtant ; ils l’affirment, le Conseil Général ne leur a encore rien attribué.
En conséquence, cette dizaine de femmes ont décidé de faire entendre leur colère jusque sous les fenêtres du Conseil Général. Depuis 21 jours, les nuits et les journées se passent devant les grilles du palais de la source pour les ex-Arast. Au coeur de leurs revendications : un entretien avec la présidente Nassimah Dindar. De son côté, le Conseil Général dit ne pas vouloir céder aux pressions et dénonce une politisation du débat. En effet, dans leur lutte, les ex -Arast ont reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques d’opposition comme Paul Junot ou Carmen Allié.
Ces deux figures de la politique locale se disent offusquées par la situation des ex salariés de l’arast. Une indignation qui les a poussés à entamer ce mercredi une grève de la faim. Seul le versement des indemnités viendra mettre un terme à cette action coup de poing.