La nouvelle annoncée par la mairie de Saint Benoît et la sous préfecture le 20 juillet apparaît bien peu banale : il s’agit d’une évacuation d’explosifs programmée pour le 6 septembre. En effet, la SARL Testoni Réunion - une entreprise de Bras Fusil - stocke depuis 2003, 21 kilos d’explosifs périmés. Pour les habitants de la zone qui sera évacuée, une réunion d’information est programmée aujourd’hui -à 10h00-, au gymnase de Bras Fusil en présence du député maire de Saint Benoît, Jean Claude Fruteau.
La Mairie et la sous préfecture de la Réunion ayant été informées par la DRIRE de la présence d’explosifs depuis 2003 sur ce site ont décidé d’imposer une évacuation et en ce sens, une organisation stricte doit être mise en place.
En ce sens, une réunion d’information se tiendra dès 10h00 au gymnase de Bras Fusil afin d’informer la population quant aux mesures de précaution qui seront mises en place dimanche 6 septembre, le jour de la destruction des explosifs périmés.
Par mesure de prévention, 1500 riverains devront quitter leur domicile lors de cette opération qui sera assurée par l’armée.
Les militaires du FAZOI (Forces Armées de la Zone Océan Indien) vont transporter ces explosifs dans des véhicules de l’armée adaptés et ce, via plusieurs voyages puisque les camions ne doivent pas dépasser cinq kilos d’explosifs.
Localisée à Bras Fusil, la SARL Testoni Réunion a utilisé ces explosifs dans le cadre d’un chantier visant à installer des poteaux électriques. Afin d’effectuer les trous nécessaires à l’implantation du matériel, les explosifsont alors été utilisés dans la cadre de la légalité.
Un communiqué de la préfecture explique que cette entreprise de Bras-Fusil, à Saint Benoît "a reçu un agrément pour stocker des explosifs en faible quantité (moins de 50 kilos). Jusqu’en 2003 elle les a utilisés sur ses divers chantiers et a depuis conservé le reste dans un dépôt. Lors d’un contrôle de l’administration, il s’est avéré que ces explosifs sont périmés. Le respect de la date de péremption d’un explosif, tel que ceux qui sont stockés, a pour objectif de garantir sa stabilité lors des manipulations et ne peut pas exploser sans détonateur. Le dépassement de la date de péremption rend leur manipulation dangereuse".
Par conséquent, "le préfet a imposé à l’entreprise la destruction des explosifs périmés. Cette destruction aura lieu le dimanche 6 septembre dans des conditions de protection maximales. Cette opération présente un risque important et peut entraîner une explosion. Elle sera réalisée par le service de déminage de l’Armée".
Pour plus de précision, la préfecture détaille : "l’opération consister à préparer les explosifs au transport, à les transporter par petites quantités jusqu’au lieu de destruction et à les détruire par explosion".
"Le préfet a décidé de faire procéder à l’évacuation totale d’une zone de sécurité absolue autour du dépôt et du lieu de l’explosion et le long du trajet qui sera emprunté. Il a également décidé le confinement des résidents d’une zone plus large. Le durée des opérations est estimée à une demi journée".
La zone évacuée est délimitée par l’avenue Jean Monet, le chemin Bras Fusil et la RN3. "Aucun habitant ne devra demeurer à l’intérieur de ce périmètre durant la durée des opérations. Des barrières seront mises en place pour en interdire l’accès" précise le communiqué de la préfecture.
Pour faciliter les opérations d’évacuation : "il est demandé aux habitants concernés de prendre toutes dispositions pour ne plus être présents dans la zone évacuée à partir de 6h00 le dimanche 6 septembre".
La mairie ouvrira dès 5h30, au gymnase Bouvet, un centre d’accueil pour les personnes évacuées qui souhaiteraient s’y rendre.
Quant à la zone confinée, celle-ci est délimitée par le chemin blanche Jacquemin, le chemin Pinguet et l’avenue Jean Monet. "Pour respecter les mesures de confinement, il est demandé aux habitants concernés de ne plus quitter leurs habitations à partir de 6h00 le dimanche 6 septembre".