Suite à la découverte du corps d’un homme de 53 ans sans vie avec des morsures de chiens à la Saline-les-Hauts, à Saint-Paul ce vendredi 29 avril, le maire de la ville et directeur du TCO, Emmanuel Séraphin, annonce des opérations de sécurisation par des équipes de fourrière accompagnées par la gendarmerie et la police municipale. La présidente de l’Association Pour l’Education à la Bienveillance Animale réagit.
Un corps sans vie a été découvert à Saint-Paul ce vendredi 29 avril. Couvert de blessures dû à des morsures de chiens, les circonstances de la mort ne seraient pas liées à ses dernières mais des mesures de sécurisation ont été tout de même annoncées par Emmanuel Séraphin, le maire de la ville et directeur du TCO. L’association APEBA, pour sa part, demande d’autres mesures et de vrais solutions.
Cecile Squarzoni, présidente de l’APEBA et vétérinaire, demande à ce qu’il y ait des actions et des solutions techniques et scientifiques : "Nous proposons qu’il y ait une véritable stratégie qui soit mise en œuvre et qui soit définie avec tous les partenaires qui interviennent sur le dossier errance et bienveillance animale, c’est-à-dire le milieu associatif et les EPCI qui ont la compétence du ramassage des chiens, les maires et les communes qui ont la responsabilité de l’errance animale sur leur territoire et aussi la DAAF et la préfecture qui pilote le dossier errance animale à La Réunion".
"Il est très important qu’il y ait un pilote dans l’avion. Il faut établir une stratégie avec des indicateurs et des objectifs de résultats définis. Il faut également une évaluation des actions menées notamment de la politique publique. On demande aussi une harmonisation des actions au niveau des EPCI. Les actions coup de poing comme celles de ce week-end ne sont que médiatiques et ne sont pas une solution durable. Ce n’est que de l’affichage médiatique et politique".
La présidente de l’association déplore le fait qu’aucun poste dédié à l’errance animale ne soit créé : "On demande un poste au niveau de la préfecture ou de la DAAF ou même à un organisme scientifique et technique comme le CIRAD, dédié sur ce dossier pour qu’il prenne le temps de construire une véritable stratégie. Il faut des actions concrètes du côté des maires avec l’application de la loi sur l’identification et la divagation animale".
"Les associations comme les vétérinaires demandent un plan d’action co-construit avec tous les acteurs du dossier. Il y des nouvelles méthodes qui peuvent actuellement compléter les stérilisations, des méthodes aussi de gestion des populations des carnivores domestiques avec évaluation des résultats qui font leurs preuves dans d’autres pays. Il faut construire une cartographie des carnivores et des meutes pour que la rage, si jamais elle est introduite, ne se diffuse pas car c’est un risque."
Pour la présidente de l’APEBA, des solutions durables et co-construites avec les acteurs de l’île et les habitants doivent être trouvées : "Il est temps de discuter et de construire une vraie stratégie. Les associations sont prêtes à être reçues à la préfecture. C’est véritablement ce que nous demandons."
L’errance animale reste toujours un problème récurent dans l’île.
Patrick Rivière.