Tous Frères
Erika Vélio a conquis l’espace à sa manière. Cette Réunionnaise a suivi son rêve depuis son plus jeune âge. Aujourd’hui, elle travaille sur un projet pour envoyer une femme sur la Lune d’ici 2027. Un projet qui pourrait aussi être bénéfique pour La Réunion. Elle a partagé son parcours et ses projets au micro de Tous Frères.
Beaucoup ont arrêté de courir après leurs rêves, mais ce n’est pas le cas d’Erika Vélio. Un rêve d’une petite fille réunionnaise qui regardait le ciel, et qui aujourd’hui essaye d’envoyer une femme sur la Lune. « J’ai travaillé sur des programmes satellitaires chez Airbus Defence & Space, et sur un programme particulièrement intéressant, qui fait partie du programme Artémis. Artémis, c’est la sœur jumelle d’Apollo. Les Américains ont remis à la mode ce projet, avec cette fois-ci, une femme pour aller de nouveau sur la Lune, mais aussi vers la planète Mars », explique l’ingénieure et consultante en aérospatiale.
Après huit longues années chez Airbus aux Pays-Bas, la Réunionnaise, sillonne les rues d’Allemagne sur son vélo blanc. Aujourd’hui, elle travaille sur un programme d’observation de la Terre, programme qui pourrait bénéfique pour La Réunion.
« Cette station spatiale internationale est pour moi un projet qui a du sens. Sa reproduction à l’île de La Réunion pourrait nous permettre de pouvoir créer une école qui à son tour pourra créer les métiers émergents de demain. Ça peut être des coachs pour nos astronautes, des avocats qui vont parler des lois du spatial. Des techniciens, des ingénieurs, des opérationnels, il y en a pour tous les goûts », détaille la Réunionnaise.
« C’est important de rêver »
Les débuts n’étaient pas faciles pour Erika. Si on laisse de côté les difficultés financières, il reste les idéologies de l’époque. « Mon père avait sa façon de voir la place de la fille ou de la femme dans la société. J’ai voulu devenir mécanicienne pour être comme lui. Quand il m’a dit que ce n’était pas un métier pour les filles, j’ai ressenti ça comme un défi », explique-t-elle.
Malgré ces obstacles, Erika a fini par accomplir son rêve. Celui de l’enfant qui voulait être comme son papa et qui a écouté les conseils de sa maman. « Ma mère, mariée à 15 ans avec mon papa, n’avait pas eu forcément le choix. Et elle me disait : ‘’sois indépendante, ne dépend jamais d’un homme. Avance et sois d’abord ce que tu veux être’’. Et arriver dans le domaine du spatial, ça a été l’accomplissement d’un rêve. C’est important de rêver, et il faut comprendre que les rêves nourrissent une motivation à devenir la personne qu’on voudrait être » dit-elle.