Ce rassemblement organisé ce dimanche au Barachois par la plate-forme d’Huguette Bello. L’Union des forces progressistes, qui se déploie dans un contexte où la gauche nationale appelle à l’union, mais ce rassemblement montre aussi de nouveau la scission de la gauche chez nous. Et le lieu, la ville de Saint-Denis, n’a sans doute pas été choisi au hasard.
Les forces de gauche divisées à La Réunion, l’image se renforce semaine après semaine. Alors que Lucie Castets, candidate du LFI et Marine Tondelier pour les verts appellent au rassemblement national des forces de gauche depuis Paris, à La Réunion l’unité semble impossible.
Ce dimanche, Huguette Bello et ses partisans se sont réunis au Barachois sous la bannière de l’union de forces progressistes de La Réunion. Un rassemblement marqué par l’absence notable d’Ericka Bareigts, leader de la Fédération du Partie Socialiste, rassemblement pourtant organisé dans sa propre commune au Barachois.
Proche d’Huguette Bello, cette division n’est pas une surprise "Nous ce qu’on sait c’est qu’à la Région ou travaille déjà ensemble, on sait, dans l’évolution politique nous avons un projet battit depuis 2021. Cette matrice elle est tracée depuis l’élection au conseil régional. Donc à partir de ce moment-là ceux qui se sentent bien ensemble continuent à travailler et ouvrent les bras aux autres. Je n’ai pas à commenter l’actualité politique de La Réunion, je préférerais qu’on se projette sur l’avenir pour construire ensemble" déclare Patrick Lebreton, Maire de Saint-Joseph.
Aux côtés d’Huguette Bello, Karine Lebon, Emmanuel Séraphin, Jean-Hugues Ratenon et Emeline K/bidi étaient également présents. Un meeting qui semble en toile de fond répondre à celui d’Ericka Bareigts à Sainte-Suzanne le mois dernier, où le PLR à son tour n’était pas représenté "Nous voulons montrer que nous sommes l’alternative, Emmanuel Macron nous a refusé le pouvoir alors que nous étions la première force politique arrivée en tête lors des élections législatives. Nous voulons montrer que nous avons un réel projet pour La Réunion, pour La France, et que l’alternative de gauche reste la seule possible" explique la députée Karine Lebon.
Cette fracture s’inscrit dans la continuité des désaccords entre les deux femmes, apparus depuis les dernières élections régionales.
Pendant ce temps à l’Assemblée nationale, l’impossible recours au 49-3 pour faire passer le budget social pourrait conduire à une notion de censure, "si la gauche réunionnaise ne parvient pas à s’entendre, des solutions devront être trouvées autrement" affirment les élus.