À la Plaine des Cafres se trouve le dernier forgeron-taillandier de notre île, Eric Hoarau. Depuis plus de 28 ans, le Réunionnais forge et confectionne des outils pour les professionnels.
C’est dans les hauts de la Plaine des Cafres qu’Eric Hoarau exerce ce métier depuis plus de 28 ans. Inscrit à la chambre des Métiers depuis 22 ans, il est le dernier forgeron-taillandier de La Réunion.
Principalement, il fabrique des outils comme des pioches, des haches, des sabres, couteau et des outils pour aider et faciliter le travail de professionnels.
"Ce sont des agriculteurs par exemple qui viennent me voir. Ils me demandent de créer des outils pour eux, pour leur travail. Mes outils durent dans le temps et surtout, je fabrique en fonction des demandes des clients. Mon but est de faciliter leur travail avec des outils qui sont adaptés aux différentes fonctions."
Une passion qui s’est concrétisée à l’âge de 21 ans et avec la rencontre de sa femme : "Le sang des forgerons coule dans mes veines. C’est une tradition et des techniques qui sont transmises de génération en génération", explique-t-il.
Afin de fabriquer ses outils, Eric possède une banque d’acier : " C’est très important de choisir l’acier adéquat pour un outil. Si je trouve un acier que je ne connais pas, il faut que je l’étudie pour savoir comment l’utiliser parfaitement".
Durant les journées européennes des métiers d’arts, Eric ouvre les portes de son atelier à la Plaine des Cafres jusqu’au 2 avril de 10h jusqu’à 19h. Une opportunité pour ceux et celles qui veulent découvrir ce métier.
"Pour moi, il est important de ne pas se limiter à la forge. Il faut connaître le métier de la terre, les métiers que mes clients car je peux ensuite savoir comment fabriquer le meilleur outil pour eux. Par exemple, un producteur d’ananas avait au dos au fur et à mesure de se pencher afin de récolter ses ananas. J’ai pu fabriquer des outils qui vont lui permettre de récolter plus facilement ses fruits sans solliciter son dos".
Pour Eric, son métier doit être transmis de père en fils pour qu’ils puissent reprendre le flambeau.