L’hiver austral approche , peut favoriser la baisse de l’épidémie de chikungunya, les conditions étant moins propices aux moustiques. Xavier Deparis, le directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS était l’invité du journal de 19h d’Antenne Réunion. Il fait le point sur l’épidémie de chikungunya.
Est-ce que l’on peut dire aujourd’hui que le plus dur est passé, le pic est derrière nous, les cas vont continuer de baisser dans les prochains jours ?
"Le pic de l’épidémie est derrière nous, on est sur la pente descendante. On a quand même un nombre de cas qui est de 5000 par semaine, ce qui est considérable. Il faut rester vigilant et continuer à se protéger. Environ 200 000 personnes ont été infectées par le virus, si on les ajoute au 200 000 qui étaient déjà infectés à l’épidémie de 2005-2006 on atteint un niveau d’immunité qui va nous protéger d’une nouvelle épidémie. On a atteint le palier de l’immunité collective".
Dans les derniers bulletins, il y a toujours une trentaine de décès en cours d’investigation. Deux enfants de moins de six mois en font partie. Combien de temps faut pour que l’on soit fixé sur le lien effectif avec le chikungunya ?
"C’est difficile à dire, c’est un processus qui est long. Je sais que ça peut être mal compris. Il y a deux choses très importantes. Avant d’affirmer l’imputabilité il faut avoir tous les éléments pour le faire ce qui explique ce délai. Le deuxième point c’est que les autorités sanitaires ne vous cachent rien du tout. Les informations vous les avez en même temps que nous, et vous les aurez au fur et à mesure des bulletins épidémiologiques émis par Santé Publique France. On est totalement transparent", conclut Xavier Deparis.