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Atteinte d’une insuffisance cardiaque, Emmanuelle, mère de famille de 43 ans, a subi une greffe de cœur. Aujourd’hui en rémission, elle témoigne.
Emmanuelle, mère de famille de quatre enfants était atteinte d’une insuffisance cardiaque. Elle a longtemps été suivie par un cardiologue. Les médecins lui ont expliqué que la maladie serait amenée à se dégrader avec le temps et que la seule solution serait une greffe de cœur.
"On a suivi l’évolution de la maladie. J’étais suivi à l’USETIC du CHU de Bellepierre en hôpital de jour. On m’a préparé psychologiquement à subir une greffe de cœur. Le médecin m’a bien expliqué le déroulement de l’opération, les bénéfices et les risques", raconte Emmanuelle.
Elle est inscrite sur la liste pour recevoir une greffe. Face à la situation, la mère de famille se sent vulnérable.
"On ne sait pas si on va recevoir le cœur à temps. Il faut accepter que quelqu’un meurt pour qu’on puisse continuer à vivre. Dès l’inscription on nous a dit se tenir prêt, car on peut nous appeler à n’importe quelle heure".
Un jour, le téléphone sonne. On lui annonce qu’un cœur est disponible et qu’elle a moins de deux heures pour être à l’hôpital. L’opération s’est bien passée, elle revient sur cette période. "Les premiers jours étaient difficiles, je ne devais pas bouger, dormir sur le dos et supporter la douleur. Au bout de 8 jours, j’ai fait une complication. L’équipe médicale a très vite réagi, les médecins m’ont sauvé la vie une deuxième fois. Quand j’ai fait la greffe, il ne me restait qu’une semaine à vivre".
Aujourd’hui Emmanuelle est toujours en rémission, elle subit des contrôles réguliers. Elle est bien suivie et bénéficie de traitements antirejet. "Je bénis celui ou celle qui m’a donné son cœur, grâce à cette personne j’ai pu fêter mes 43 ans. Voir ma famille chaque jour de plus est un cadeau. J’encourage les gens à faire don de leurs organes, ça sauve plusieurs vies. À toutes les personnes malades, je vous dis courage, ne lâchez rien, gardez la foi", conclut Emmanuelle.