L’émission « Questions d’Actu » de ce dimanche 26 février, diffusée après le Journal Télévisé de 19 heures, sera consacrée aux émeutes qui ont secoué notre département cette semaine. Depuis mardi soir, plusieurs villes de l’île ont été le théâtre d’affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre. Commerces saccagés, poubelles et voitures incendiées, magasins pillés…comment expliquer un tel déchaînement de violence ? Vous pouvez réagir dès à présent, envoyez vos témoignages et posez vos questions par SMS au 3030.
Les émeutes ont éclaté mardi 21 février dans la soirée. En milieu de soirée, le quartier du Chaudron et la ville du Port s’embrasent. Des centaines d’émeutiers sèment la terreur dans les rues. Ils pillent les magasins et brûlent des poubelles et des voitures. De violentes échauffourées éclatent entre les jeunes émeutiers et les forces de l’ordre. Aux jets de cocktails Molotov et de galets, les forces de l’ordre répondent par des gaz lacrymogène et des bombes assoudissantes pour tenter d’apporter le calme. Après cette première nuit d’émeutes, les habitants du Chaudron et du Port se réveillent engourdis par la nuit agitée et avec un spectacle de désolation. Les rues de leur quartier ont l’allure d’un champ de bataille et tous dénoncent cet accès de violences. Les appels au calme se multiplient.
Mais les émeutes reprennent dans la soirée de mercredi et s’étendent à Saint-Benoît. Dans cette ville de l’Est, les jeunes s’en prennent à des commerces et dressent des barrages en feu. Au Chaudron comme au Port, les troubles se sont enchaînés toute la nuit et la situation était explosive. Pour faire face à ces émeutes, un détachement de gendarmes est arrivé sur l’île pour prêter main forte aux forces de l’ordre sur le terrain.
A la troisième nuit d’émeutes, de nombreux incidents ont été enregistrés mais la nuit de jeudi à vendredi à été plus calme que les précédentes, même si la violence s’est propagée et a gagné plusieurs villes. Saint-André, Saint-Louis, Saint-Pierre, Bras-Panon, Saint-Benoît ont été touchés par les pilleurs et les affrontements se sont déroulés une bonne partie de la nuit. Face à cette flambée de violences, une importante réunion était organisée à la Préfecture vendredi sur le prix des carburants et la cherté de la vie à La Réunion. Après plus de 4 heures de réunion, le préfet Michel Lalande a annoncé la baisse de 8 centimes sur le prix des carburants au 1er mars, mais aussi le gel ou la baisse des prix sur 40 produits de première nécessité.
Cependant, ces annonces n’ont visiblement pas suffi à ramener le calme. Dans la nuit de vendredi à samedi, c’est le Sud de l’île qui s’est embrasé. Les affrontements se sont intensifiés à Saint-Pierre notamment où plusieurs magasins ont été saccagés. A Saint-Louis, les émeutiers ont forcé le rideau de fer d’une grande surface. Des scènes de violences se sont aussi déroulées au Port, au Chaudron et dans l’Est de l’île, mais dans une moindre mesure.
Après une semaine de violences qui ont secoué toute l’île, de nombreuses questions se posent. Comment expliquer ces exactions ? Faut-il s’en inquiéter ? Comment réagir face aux scènes de violences ? Entourée de ses invités Laurence Françoise va tenter d’apporter des réponses à ces questions.
La parole est maintenant à vous : Que faire face à ce déchaînement de violences ? Pourquoi les pilleurs s’en prennent-ils aux commerces et aux bâtiments publics ?
Ce débat se veut avant tout interactif et l’objectif est de donner la parole au plus grand nombre. Participez vous aussi au débat en envoyant vos réactions et vos questions par SMS au 3030.
Envoyez vos questions par SMS au 3030, tapez actu avant la question.