Hier, le premier couac s’est produit dans le cadre de l’application du Plan Chatel sur le département. Moins de 24 heures après l’annonce de la fermeture de l’école primaire de Saint Gabriel à la Montagne suite à 27 cas de grippe recensés, un revirement de situation a eu lieu. Les décisions ayant été prises dans la précipitation, le directeur diocésain a annoncé que cet établissement scolaire privé ouvrira ses portes demain, comme à l’habitude. Face à ces changements, les interrogations des parents d’élèves se multiplient.
Hier, le directeur diocésain, Frère Jean Drouard a annoncé que "contrairement à l’information donnée vendredi 21 août au soir, l’école Saint Gabriel de la Montagne sera ouverte ce lundi 24 août et accueillera normalement les élèves. Les cours auront lieu comme à l’habitude".
Ce revirement de situation marque le premier couac dans l’application du plan Chatel à la Réunion.
Du côté des parents d’élèves à la Montagne, c’est l’incompréhension. Officiellement, tous les établissements scolaires de l’île accueilleront les élèves lundi 24 août et pourtant, les interrogations se multiplient.
Les habitants du quartier de la Montagne, les parents et proches ne savent plus quoi penser. L’incompréhension est générale dans ce village.
"On manque d’information, la Préfecture et les directeurs d’écoles devraient accorder leurs violons. L’annonce de la fermeture de l’école Saint Gabriel a été trop hâtive" déclare le grand père d’un marmaille.
La direction diocésaine de l’enseignement catholique a mis en cause une "précipitation" des responsables de cet établissement privé.
"Il y a eu une mauvaise interprétation des textes et une précipitation", a déclaré le directeur diocésain, Frère Jean Drouard.
27 cas de grippe ont bel et bien été recensés dans cette école primaire. "Un point sera fait lundi matin, en ce qui concerne les élèves malades. L’état des absences sera communiqué aux autorités compétentes, selon la procédure en vigueur depuis la rentrée" détaille un communiqué émanant de l’école Saint Gabriel.
Mais du côté des parents d’élèves, tout n’est pas si simple : vendredi soir, les familles ont pris des dispositions pour assurer la garde de leurs enfants lundi 24 août et le lendemain, ils ont appris que l’école ouvrirait bien ses portes.
Certains estiment qu’"il vaut mieux prévenir que guérir" et que la fermeture était appropriée alors que d’autres parents ne veulent pas "entrer dans la psychose en prenant des décisions hâtives".
Une fois encore, la grippe A (H1N1) divise : les opinions sont partagés mais l’incompréhension des parents d’élèves est générale. La garde des enfants en cas de fermeture de classe reste la préoccupation majeure des familles.