C’est le moment de vérité. Les hommes de l’Arvam et de l’Arer prennent le large ce matin pour aller relever le courantomètre immergé, il y a plus d’un mois. Il s’agit d’un appareil qui doit mesurer la force des courants en profondeur. Les techniciens veulent savoir si les flux sont suffisamment importants au large de Saint-Paul afin d’en retirer du courant électrique. Ils ont pour projet d’installer une ferme à énergie marine à la Réunion.
Comment capter la source d’énergie de la marée ?
Basés sur le même principe, Eoliennes et Hydroliennes sont des systèmes de turbines entraînées par le mouvement de pâles du au passage d’un fluide. Telle l’éolienne, une hydrolienne produit de l’électricité, mais grâce à l’énergie marémotrice, existante par deux courants d’eau différents : les courants marins ou celui dû aux marées.
Deux configurations technologiques pourraient être mise en oeuvre pour capter l’énergie marémotrice. Soit placer des turbines seules sous l’eau, de préférence non posée au fond, pour éviter ensablement ou autre, soit faire une véritable éolienne sous-marine, la fameuse hydrolienne.
Pour l’instant cette technologie est au stade des tests et des premiers prototypes. L’usine marémotrice de la Rance en France fait office de précurseur de la technique : sous forme de barrage, cela fait 40 ans que cette usine produit de l’électricité grâce aux courants de marées, avec une puissance de 240 MW ! En Norvège, une hydrolienne de 300kW existe depuis 2003. En Irlande du Nord, un record de 1,2 MW a été atteint pour une unique hydrolienne. Le reste est fait de projets, comme l’hydrolienne qui se situerait sous le Golden Bridge de San Fransisco, ou une usine marémotrice dans le Wando Hoenggan, voie navigable de Corée du Sud.