Le dimanche 10 octobre souligne la journée internationale des DYS. LINFO.re vous relate le récit d’une maman et de son fils de 10 ans qui a reçu un diagnostic de dysgraphie, de dysorthographie et de dyslexie au primaire.
Dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dysphasie, dyscalculie... Autant de mots barbares qui regroupent, notamment, plusieurs troubles de lecture, d’écriture, de calcul. Une maman dont le fils a reçu un diagnostic de dysgraphie, de dysorthographie et de dyslexie se confie.
La dysgraphie affecte l’écriture et son tracé, la dysorthographie est un trouble spécifique de l’apprentissage de l’orthographe alors que la dyslexie est un trouble d’apprentissage, tout comme la dysorthographie et la dyscalculie.
Le jeune Matéo Boyer, 10 ans, a reçu son diagnostic il y a 2 ans, à la fin du CE2. Dyslexie, dysorthographie, dysgraphie. Le petit Portois est ce qu’on appelle un "multi-dys". "C’est un peu compliqué pour un parent qui n’a pas l’habitude, parce que les enseignants ne sont pas tous sensibilisés aux dys", explique sa maman, Anne-Gaëlle Boyer.
C’est à la fin du CE2 qu’une enseignante l’a alertée. "Elle s’est rendue compte qu’il y avait un souci. Elle m’a dit que Matéo devait voir un orthophoniste", dit-elle en entrevue avec LINFO.re. Débute alors un parcours du combattant. Il a fallu plusieurs mois avant d’avoir un rendez-vous avec l’orthophoniste. Le diagnostic est confirmé. Matéo souffre de dysgraphie, de dysorthographie et de dyslexie.
"Ça fait beaucoup de gros mots, beaucoup de bilans d’un coup. Mais je l’ai bien vécu dans le sens où je pouvais enfin comprendre mon enfant. Parce que depuis le CP, tout ce qui était devoirs et apprentissage, c’était problématique", confie la Portoise. "Elle m’a dit que ce n’était pas du retard, mais une pathologie."
La jeune maman s’est sentie soulagée lorsqu’elle a reçu le diagnostic de son fils, mais elle s’est également sentie coupable. "Pendant tout ce temps, je ne comprenais pas mon marmaille. Je lui ai mis beaucoup de pression alors que ce n’était pas sa faute", regrette-t-elle.
Pour Matéo, le principal intéressé, les premières années du primaire n’ont pas été de tout repos. "Des fois, les profs ne comprenaient pas mon écriture", dit-il, timidement. Matéo devra vivre toute sa vie avec ces pathologies, mais il le prend bien. En classe, il écrit à l’aide d’un ordinateur et ses examens sont plus focalisés sur l’oral que sur l’écrit.
Il dit bien vivre le fait d’être un peu différent des autres marmailles. "Pour moi, les devoirs ne sont pas trop compliqués. Au collège, personne ne fait attention à mon ordinateur. Je ne pense pas être différent des autres. Maintenant, ça se passe bien", relate le collégien de 6e.
La maman de Matéo a un message aux autres parents dont les enfants sont "dys". "Ce n’est pas une fatalité. Ce n’est pas une maladie en soi. C’est un petit grain de sable dans l’engrenage. Quand on ne le sait pas, on se sent très seule. Mais quand on le sait, on est soulagés."