Dans la lignée des associations anti-racistes qui se mobilisent ce week-end dans l’hexagone, les membres d’une trentaine d’associations qui luttent en faveur du respect des droits de l’homme se sont réunis à Champ-Fleuri cet après-midi dès 14 heures pour manifester contre les discriminations racistes.
A l’heure où les déclarations de certains membres du Gouvernement à propos des Roms et de la communauté des gens du voyage s’accumulent et choquent, au moment où Sakineh Mohammadi, mère de famille iranienne est condamnée à la lapidation pour adultère, les Français se mobilisent dans l’hexagone pour s’élever contre les atteintes verbales et physiques faites aux personnes issues de l’immigration.
A la Réunion, ce mouvement national est également suivi. Sur le parvis de Champ Fleuri, une trentaine d’associations parmi lesquelles la Ligue des droits de l’homme de la Réunion, ou encore l’Union des femmes réunionnaises, mais aussi acteurs du monde politique et organisations syndicales ont sorti les banderoles et les portes-voix pour "dire non au racisme" et condamner une fois de plus la politique appliquée par le Chef de l’Etat. Une politique qui avait déjà été qualifiée "d’anti-sociale" par l’Alliance des réunionnais contre la pauvreté.
Pour les membres de la Ligue des droits de l’homme de la Réunion qui sont à l’origine de ce rassemblement, il s’agit de dénoncer les mesures discriminatoires engagées par Nicolas Sarkozy en direction des étrangers et personnes issues de l’immigration. L’appel semble avoir été entendu puisque près d’une centaine de personnes ont manifesté sur le Parvis des droits de l’homme cet après-midi.
35 associations et des politiques ont signé une motion dans laquelle ils demandent entre autres :
- le "respect de l’égalité républicaine" et "le retrait de tout projet visant à instaurer deux catégories de Français en distinguant les citoyens d’origine étrangère" ;
- "l’arrêt de la stigmatisation de populations entières telles que les Roms, les gens du voyage" ;
- "l’arrêt des renvois collectifs des Roms".
Une délégation composée de personnalités du milieu associatif et d’élus a déposé cette motion cette après-midi à la Préfecture.