Antenne Réunion
La Fondation pour le logement, ex-fondation Abbé Pierre dévoile son traditionnel rapport. En 2024, 143 000 personnes étaient non logées ou mal-logées dans l’île. La vie sans domicile fixe, la vie dans la rue…Faute de logement, de travail… La peur, la débrouille pour trouver un endroit où dormir chaque nuit. Inès Wick a suivi le quotidien de Dimitri, SDF, âgé de 36 ans.
Il reste qu’un sac à dos et ce qu’il contient à Dimitri. Il est arrivé à La Réunion en décembre 2024. Le jeune homme de 36 ans n’a pas trouvé de domicile. Par pudeur il ne souhaite pas nous en dire plus. Chaque jour est un combat.
Le matin il trouve un court moment de répit à la boutique solidarité. Il lave aussi son linge et prend une douche.
Par exemple, il a passé sa soirée de mercredi à l’hôpital, ce n’est pas faute d’avoir cherché un hébergement. "J’ai fait 106 fois le 115, c’est compliqué parce qu’on ne sait pas où dormir. "
Cet accueil de jour ferme ses portes aux alentours de 11h. Dimitri doit quitter les lieux. Pas question de s’apitoyer sur son sort chaque jour il a un programme bien chargé.
Premier stop de la journée : la mairie de Saint-Denis. "Comme ça ils savent que je suis là pour avoir un logement". Mais la conjoncture actuelle et le passage de Garance complique ses recherches. "On a beaucoup de personnes qui ont perdu leur logement. Donc là la priorité se sont les personnes qui ont perdu leur logement", lui répond l’employée de mairie.
Pour se déplacer, Dimitri n’a que ses jambes. "Plus le temps passe, plus il y a du monde dehors". Autre problématique : trouver un travail. Chaque jour, Dimitri appelle des agences d’intérim pour montrer sa motivation
11h30 : Dimitri s’inquiète. il est en retard pour récupérer sa barquette du midi au centre communal d’action sociale. Sa seule solution pour manger avant le soir/ Après 30 minutes d’attente il finit par rentrer. Les journée de Dimitri sont rythmées par ses besoins primaires. Mais il ne lâche pas ses objectifs : trouver un travail et un logement. "Le plus difficile c’est de garder espoir"
Les travailleurs sociaux alertent sur l’état du mal logement à La Réunion. "Depuis 2019, on était à 307 personnes qui fréquentaient notre boutique solidarité et en 2025, on est à 345 personnes qui fréquentent notre boutique solidarité sur l’année. IL faudrait construire 170 000 logements d’ici 2050 pour répondre aux besoins des personnes", explique Sylvie Leclaire, chargée de mission de la rue au logement à la Fondation pour le logement.
A la Réunion, ils sont 3000 comme Dimitri à ne pas savoir où dormir le soir.