Pour les producteurs de concombres, il est plus que jamais urgent de rassurer les consommateurs réunionnais en raison des pertes enregistrées ces derniers semaines suite à l’épidémie de bactérie tueuse E.Coli. Même si la Réunion a été épargnée, les Réunionnais ont clairement boudé les cucurbitacées. Conséquence directe : des milliers de concombres parfaitement sains vont être détruits.
Des milliers de concombres s’entassent dans une coopérative agricole de Saint Pierre, dans l’attente d’être détruits. Depuis plus de dix jours, le stockage de fruits s’accentue car ces derniers ne prennent plus le chemin des étales des marchés forains et grandes surfaces. La raison est simple : le temps de conservation de ces concombres a été dépassé et par conséquent, tous les invendus seront détruits.
L’affaire de la bactérie tueuse E. Coli qui a secoué l’Allemagne ainsi qu’une bonne partie de l’Europe a finalement rattrapé la Réunion. Pourtant, les concombres consommés sur l’île sont produits localement et n’ont jamais présenté aucun risque. Leur traçabilité est assurée et une fois encore, les concombres ont été entièrement innocentés après avoir été pointés du doigt injustement.
La psychose a réellement touché le département puisque les commandes des grandes surfaces auprès des producteurs de concombres ont littéralement chuté ces dernières semaines. Pourtant, les agriculteurs tiennent à rappeler que les concombres péi répondre à des normes de qualité drastiques. "Malheureusement, nous subissons l’effet médiatique des problèmes des concombres en Europe. Les consommateurs réunionnais ont également suivi la tendance de ne pas consommer de concombre et c’est vraiment dommage. Les producteurs de concombres en subissent aujourd’hui les conséquences et nous sommes incapables d’écouler la marchandise à l’heure actuelle".
Après la métropole, la production locale de fruits et légumes est directement touchée à son tour par cette crise de confiance.