Apprendre à lire tout en s’amusant, c’est ce que propose certains centre aérés pendant les vacances scolaires. Une manière de lutter contre l’illettrisme qui touche plus de 100 000 personnes à La Réunion.
A l’école Jean-Baptiste Brossard à Saint-Denis, les ateliers lectures sont transformés en véritable terrain de jeu. Pour lutter contre l’illettrisme, ce centre de vacances a choisi comme thème le conte et les héros de ces histoires ont en général la côte auprès des enfants.
"Quand j’a envie de lire, je lis les contes de fée de ma soeur. C’est un grand livre et il y a plusieurs histoires dedans", raconte un marmaille. Le monde des contes se rapproche de celui des enfants. Une manière de susciter leur intérêt à la lecture mais aussi pour développer leur imagination.
Ainsi, à travers des jeux et des activités manuelles, les enfants réfléchissent et surtout lisent et écrivent. Plutôt qu’illettrisme, Gisèle Surjus - présidente de réunionnaise des centres de vacances - préfère parler de goût pour la lecture. "C’est peut-être bien de ne plus l’appeler illettrisme parce que ce sont juste des difficultés. Certains ont une aisance, d’autres ne l’ont pas. Je pense que c’est ensemble qu’il faut apprendre à ne plus redire ça parce que déjà, ils savent très bien qu’ils ne savent pas écrire correctement et qu’ils ne comprennent pas tout".
Par petits groupes, les enfants sont réunis dans différents ateliers. Une méthode pour détecter plus facilement les difficultés de lecture.
Richard Daniel Boisson, sous préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse, explique qu’il "semblerait que nous commencions collectivement à récolter les fruits de nos efforts puisqu’en 2011, on a observé moins 4% de jeunes détectés illettrés aux Journées de défenses citoyennes, ce qui représente 500 jeunes de moins. Ca va diminuer le stock d’adultes illettrés et ça va ouvrir davantage de places dans les centres de formation".
19 millions d’euros ont été débloqués pour lutter contre l’illettrisme à La Réunion, qui touche plus de 100 000 personnes.
