Vous avez peut-être reçu des colis en retard, ces derniers mois. Eh bien, vous n’êtes pas les seuls. Des livraisons tardives, sans forcément d’explications. Une perturbation du trafic liée à la livraison des masques. Une priorité pour La Poste. Qui affirme que c’est désormais un retour à la normale, qui s’opère depuis le mois de septembre.
Après 2 mois d’attente, Alexis a enfin reçu son colis. Son état en revanche laisse à désirer. "Le sachet plastique était un peu coupé et surtout pour une boite de chaussures on pouvait passer la main à travers donc je ne savais pas si c’était abimé ou non. La Poste m’a dit soit je le réceptionnait et acceptait le produit en l’état soit je refusais et renvoyait le produit à mes frais."
Pour l’international c’est encore pire. Nadège, attend toujours son colis d’anniversaire du mois de juillet, envoyé depuis la Belgique. "Ils savent que le colis a été envoyé, mais ne savent pas du tout jusqu’où il a été, s’il est bloqué quelque part, s’il s’est perdu..."
Et pourtant, au Centre de traitement du courrier, chaque colis arrivé sur le territoire réunionnais est scanné et trié. Sa localisation est ensuite transmise aux clients avec le numéro de suivi. Sans cette facture, les colis peuvent donc être bloqués plusieurs semaines au centre de tri.
"Le colis va être gardé sur notre site et nous allons émettre un avis de réception de colis. Nous allons transmettre au client destinataire un document pour qu’il puisse récupérer la facture via son expéditeur", relate Wendy Hilta, directrice de la Plate-forme industrielle Courrier.
Mais ce ne sont pas que des problèmes de factures qui ont ralenti les livraisons. En juillet, le ministère de la Santé a confié une mission spécifique aux services de la Poste : la livraison massive de masques.
"Cela représentait 500 000 paquets par jour et 3 millions de masques. Ils ont été priorisés sur le mois d’août, ce qui explique un peu de retard sur l’activité par rapport à la priorisation", explique Thierry Amady, directeur opérationnel Courrier colis.
Avec une capacité de livraisons de 20 000 paquets par jour, les plateformes de préparation et de distribution du courrier ont vite été débordées. Un centre de tri supplétif a dû être ouvert pour absorber les flux.
"Si nous stockons, il y a un site qui a été pris pour pallier la crise Covid. Où là il y a une gestion de stocks, et le flux logistique a été traité différemment, mais nous ne stockons pas", indique Naïm Ben Ghorbal, directeur d’établissement des plate-formes de préparation et de distribution du courrier.
Aujourd’hui, le trafic revient à la normale et les étagères se vident. Tous les colis reçus dans les centre de distribution sont livrés dans la journée.