Dans un communiqué, le syndicat FO Justice demande l’arrêt des transfert de détenus de Mayotte vers La Réunion.
Communiqué :
Depuis un certain temps sur les cours de promenades du quartier bas du centre de détention du Port, règne un climat délétère où caïdat, pression, guerre de territoire et de phénomène de bande prédominent.
Le bureau local FO JUSTICE n’a cessé d’alerter, aujourd’hui notre organisation interpelle l’ensemble des parlementaires de la Réunion sur l’urgence de la situation.
Depuis 2023, 83 personnes détenues ont été transférées depuis Mayotte sur notre établissement.
Quand dans la presse nous lisons la reconduite aux frontières d’une personne détenue, il ne faut pas oublier ceux qui sont libérés à la Réunion en fin de peine sous prétexte de détenir des liens familiaux. Le paysage Réunionnais est en train de changer. Il est crucial que la population prenne conscience de cette évolution, qui impactera directement notre société et notre vivre ensemble. Aujourd’hui certaines villes et quartiers de la Réunion sont devenus des zones de non-droits.
Demain, ferons-nous face à des coupeurs de routes, n’hésitant pas à tuer pour voler ?
Pour FORCE JUSTICE il est grand temps que les transferts de Mayotte cessent sur notre département, nous ne sommes pas la poubelle de l’Océan Indien. Lors de son déplacement dans l’Océan Indien, le Secrétaire Général de notre organisation avait demandé un désencombrement du Centre Pénitentiaire de Majicavo vers le territoire hexagonal. Les établissements de la Réunion ne sont pas des remparts afin de pallier les carences administratives.
Aujourd’hui, notre département a besoin d’unités pouvant prendre en charge les personnes détenues atteintes de pathologie psychiatrique, trop souvent placées au quartier d’isolement en l’absence de solutions adaptées. Si la prison n’est que le reflet de la société, alors au CD du Port c’est bien la société réunionnaise de demain que nous construisons aujourd’hui.
FO JUSTICE EXIGE la construction d’un nouvel établissement afin de palier à la surpopulation carcérale galopante au sein des établissements pénitentiaires du département.