Du 10 au 16 mai, 2 074 cas dont un décès ont été confirmés, mais c’est dans l’Ouest qu’on enregistre le taux le plus important avec 70 % des cas déclarés. Cet écart de contamination entre le Nord et le Sud interroge. Martine Ladoucette, la directrice de l’Agence de Santé Régionale (ARS) donne quelques pistes pour expliquer ce phénomène…
Si l’ensemble de l’île n’échappe pas à la dengue, ce sont les secteurs de Saint-Paul, Saint-Joseph et Saint-Pierre qui sont les plus touchés par cette épidémie. En cause : les conditions de vie de la population et le climat.
Dans l’Ouest, la dengue circule principalement à Saint-Paul et au Port, et se poursuit activement à La Possession. Ces 3 communes comptabilisent plus de 6 cas sur 10 déclarés sur l’île. Mais selon la directrice de l’ARS, ce n’est pas la première fois. "C’est une donnée qu’on observait déjà l’année dernière et l’année précédente", explique-t-elle.
Pour Martine Ladoucette, ce phénomène peut s’expliquer par deux causes. Premièrement, ce sont les "conditions de vie humaine" qui permettent la prolifération des moustiques. De la même manière, "les conditions climatiques" sont favorables, elles aussi.
À contrario, Dans l’est, il pleut davantage mais manifestement la pluie a cette vertu d’éliminer plus facilement les larves de moustiques. D’où une plus grande concentration des moustiques à l’Ouest. Sur toute l’île finalement, la vigilance est de mise, car une seule piqûre suffit pour être malade.