Un sport consiste à dresser les pigeons voyageurs, une discipline de plus en plus populaire à La Réunion.
La colombophilie est l’amour des pigeons voyageurs. Un sport en découle et se développe à La Réunion. Cette discipline consiste à lâcher les oiseaux alors qu’ils sont loins de chez eux et le but et de les voir revenir au plus vite. Pour cela, il faut de l’entraînement.
Jean-François Danez, secrétaire du club Pigeon Voyageur du Sud, explique la particularité des pigeons voyageurs : "D’après les scientifiques, il y aurait des cristaux de magnétites au niveau de la base de leur crâne et cela leur permettrait de s’orienter à la manière d’une boussole. Ils savent percevoir les ondes magnétiques."
Il y a une vingtaine de passionés à La Réunion. Deux clubs de colombophiles existent et des concours ont déjà été organisés. Les passionnés ne peuvent pas comme en métropole faire parcourir de très longues distances aux oiseaux.
Pour pallier à cela, les colombophiles souhaitent pouvoir faire partir leurs oiseaux depuis l’océan : "La porte est ouverte à qui voudrait bien nous aider dans cette demande. Il faudrait des bateaux suffisamment grands et qui partent plusieurs jours en mer !"
Jean-François Danez a beaucoup de pigeons voyageurs, environ une centaine. Pour montrer les capacités des animaux, il a laissé 45 s’envoler à quelques centaines de mètres de chez lui. Les oiseaux volent en cercle pendant quelques minutes et repèrent rapidement leur colombier, là où ils vivent toute l’année.
Jean-François Danez, secrétaire du club Pigeon Voyageur du Sud, explique : "Comme ce sont des distances assez courtes, ils ne sont pas trop fatigués. Ils continuent alors à tourner un peu à l’arrivée."
Mais pour arriver à ce résultat, il faut du travail : "C’est de la passion et de la patience aussi ! C’est tout un cheminement. Tous les jeunes pigeons qui vont commencer tout doucement à prendre les repères de leur colombier, il va falloir les entraîner. D’abord à quelques kilomètres de la maison. Lorsqu’ils vont bien comprendre, on va augmenter les distances."
Il faut aussi s’assurer que les oiseaux restent en bonne forme physique. Jean-François fait attention à leur régime : "En principe, c’est 30 grammes de grains par jour et par pigeon. C’est avant tout des athlètes, des sportifs. Donc, il ne faut pas les engraisser, faut qu’ils aient juste ce qu’il faut de vitalité !"