En apprenant qu’un plan de suppression d’emplois viserait le Quotidien, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et Solidaires ont appelé les salariés à un débrayage ce lundi après-midi.
Selon les syndicats, ce plan prévoirait la suppression de "30 postes sur 70, dont 26 à la rédaction", et la fermeture de deux agences sur trois, un Plan qui "n’est pas acceptable en l’état".
Contactée, la Direction du Quotidien déclare que des mesures sont étudiées "dans le cadre de la procédure judiciaire. Ce plan n’est ni acté ni finalisé. Le Quotidien veut s’inscrire dans une logique de continuité d’activité."
Le Quotidien de La Réunion doit vivre !
L’Union Syndicale Solidaires de La Réunion découvre avec stupeur le plan de suppressions d’emplois envisagées au Quotidien de La Réunion qui semble être plutôt un plan de destruction massive.
Ce plan examiné ce jour n’est pas acceptable en l’état pour plusieurs raisons. Il est particulièrement injuste pour des femmes et des hommes qui se sont impliqués pour essayer de redresser cette entreprise. Dans un département d’Outre-Mer comme La Réunion, la presse a aussi un rôle de proximité essentiel pour rendre compte de la vie des quartiers, des conseils municipaux,... Si cela devait disparaître, nous assisterions à un recul démocratique. Amputer aussi lourdement l’entreprise de ses forces vives, c’est la clouer au sol tout en réduisant sa capacité réactionnelle face aux crises structurelles et conjoncturelles. Avec ce plan, se pose la question légitime de la survie du Quotidien de La Réunion.
Or l’indépendance de la presse, la pluralité des titres, la diversité des points de vue sont des enjeux démocratiques extrêmement importants.
Certes, nous savons les difficultés de la presse écrite, nous connaissons que la presse écrite souffre depuis plusieurs années d’un recul constant de ses ventes et de son chiffre d’affaires.
Cependant, et même si ce n’est pas facile, il est vital pour notre département que tous les moyens soient mis en oeuvre pour que la presse dans son ensemble soit soutenue fortement.
L’Union Syndicale Solidaires de La Réunion apporte tout son soutien aux salariés du Quotidien de La Réunion qui n’ont aucune visibilité quant à leur avenir. Ce même soutien est apporté également à l’ensemble des salariés travaillant dans le secteur de la presse, secteur en grande difficulté.