Le mercredi 8 janvier, un Boeing 737 ukrainien s’est écrasé en Iran, avec à son bord, 180 passagers.
L’Amérique, pourtant en crise avec l’Iran, a annoncé vouloir participer à l’enquête.
Christiane Rafidinarivo, politologue et chercheure invitée rattachée à Sciences Po Cevipof nous explique ce regain de tensions entre l’Iran et les États-Unis.
Selon le Premier ministre Canadien, Justin Trudeau, la thèse du tir de missile lancé par l’Iran est privilégiée. Il a cependant rajouté que ce tir pouvait être accidentel.
180 personnes dont 63 Canadiens ont trouvé la mort.
Après les affirmations canadiennes, la commission d’enquête iranienne a demandé à Ottawa de partager ses informations.
Les autorités iraniennes ont indiqué que les "rumeurs" selon lesquelles l’avion aurait été abattu par un missile n’avaient "aucun sens". Dénonçant des "mises en scènes douteuses".
Le jeudi 2 janvier, le général iranien Qassem Soleimani est tué dans un raid aérien américain. Ce qui a ravivé les tensions entre les États-Unis et l’Iran.
Donald Trump a d’ailleurs menacer de frapper 52 sites iraniens si jamais l’Iran tentait une attaque sur les personnels ou les établissements américains.
Le conflit entre les États-Unis et l’Iran ne date pas d’hier. "Là, on peut se demander si on est devant une 4e guerre du golfe.
À la différence que cette fois-ci les grandes puissances sont toujours sont toujours alliées mais les puissances régionales ont pris beaucoup de force en terme militaire et en terme d’alliance para-militaires et cela fait une nouvelle situation dans le golfe aujourd’hui."
Un acteur au centre entre les deux : Israël. Le pays se dit menacé par l’Iran et l’arme nucléaire.
"Nous touchons là une question de fond qui est la question nucléaire. Et tous ceux qui détiennent l’arme ne souhaitent pas que l’Iran arrive à détenir et à utiliser l’arme nucléaire. C’est pour cela que les États-Unis mènent une politique de sanction."
Si les affrontements perdurent, cela pourrait avoir un impact sur le prix du baril de pétrole.
"Nous sommes sous l’influence du marché mondial du pétrole car nous sommes vulnérables en terme de prix à la pompe en tant que consommateur et pour l’économie nationale."