L’exemple de la sécurité sociale leur aurait-t-il donné des idées ? Hier les forces de l’ordre ont empêché les grévistes du Crédit Agricole de bloquer l’assemblée statutaire. Les syndicats dénoncent le "mépris" des dirigeants et ne baissent pas les bras. Lundi, trois d’entre eux devraient entamer une grève de la faim
"Hier soir nous voulions rester pour avoir un vrai dialogue avec les dirigeants" explique Jean-Paul Ferrer, délégué syndical CFDT. "Mais vers minuit les forces de l’ordre sont intervenues pour nos enlever du passage, nous nous sommes laissés faire". Le syndicaliste ne cache pas son incompréhension et son mécontentement à LINFO.re. "Nous voulions juste que nos revendications soient entendues, nous n’avons rencontré que du mépris de la part de nos dirigeants". Lundi trois grévistes devraient franchir une étape supplémentaire en entamant une grève de la faim. Accompagnés de leurs collègues, ils devraient partir à 9h30 du siège du Crédit Agricole vers la Préfecture. "On fait appel à l’Etat car maintenant on ne peut plus discuter avec nos dirigeants. Vendredi je voulais trouver une issue avant d’en arriver là (la grève de la faim, ndlr), mais la direction est restée indifférente. Quand on touche à la santé des autres et qu’on n’a pas de réaction en face, ça me désespère... En jouant sur la sensibilité des gens, ils n’ont fait que durcir le mouvement". Un espoir tout de même : au même moment Jean-Paul Ferrer aura rendez-vous à la direction du travail.
Malgré un chiffre d’affaire qui se tasse, la banque verte, toujours leader sur l’île, a dégagé un bénéfice net de 37 M€ en 2008, en progression.