À La Réunion, des recherches sont en cours pour mettre au point un traitement péi, qui pourrait avoir une fonction anti inflammatoire sur le virus. Des étudiants de l’université y travaillent au Cyroi.
C’est au Cyroi que l’on retrouve tout un ensemble de machines permettant de caractériser ce qu’il se passe dans le sang d’un patient Covid, à partir desquelles des étudiants de l’Université de La Réunion ont établi leur thèse sur un possible traitement contre le virus.
"Dans ce plasma, on constate une diminution des taux de HDL qui correspond au bon cholestérol. Lorsqu’on a une chute de ce taux, on a une augmentation du risque des formes sévères de la Covid-19", expose Floran Bègue, étudiant à l’Université de La Réunion.
Après avoir posé un diagnostic, l’objectif est de développer un outil thérapeutique permettant de combattre le virus déjà installé chez le patient. Un travail de synthèse dont se charge Sarah Rosanaly, elle aussi étudiante a l’Université de La Réunion.
"Je fais la partie production. Dans un premier temps, je synthétise la protéine majoritaire dans les HDL. À partir de cette protéine, je vais produire les nanoparticules pour les enrichir afin de les utiliser dans les traitements de différentes maladies."
Ces études se font dans le cadre d’un appel a projet lancé par la Région et l’université, en lien avec l’institut national de la santé et de la recherche médicale. Olivier Meilhac, directeur de recherches à l’Inserm souligne les atouts de cette technique.
"L’avantage de travailler avec ces nanoparticules de bon cholestérol c’est qu’il a déjà été utilisé dans d’autres situations en étant injecté à des patients diabétiques. Il faudrait repositionner cette thérapie pour l’utiliser chez les patients Covid. Cela peut aller relativement vite dès qu’on a la preuve que ça fonctionne dans des cellules ou chez un animal."
Si l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé l’autorise, ce traitement pourrait bien être injecté au premier patient d’ici quelques mois.