Olivier Coret/SIPA
Ils font partie des publics les plus impactés par la crise sanitaire, isolement, dépression, de nombreux étudiants ultra-marins en métropole comme ici à La Réunion sont en grande difficulté.
Nouveau coup dur pour les étudiants réunionnais. La semaine dernière, Jean Castex a annoncé la mise en place d’un 3e confinement dans 16 départements de métropole.
Des étudiants qui, depuis le début de cette épidémie, sont de plus en plus isolés.
Covid-19 : les étudiants réunionnais en métropole en difficulté
L’UERH (Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone) déplore ce qu’elle considère comme un abandon des étudiants par les collectivités.
"On a un retour de terrain catastrophique", explique Annecie Boyer. "Un an confiné, avec le couvre-feu, des restrictions. Aujourd’hui cela a de sévères répercussions sur la santé mentale et physique des étudiants."
Pour de nombreux étudiants, l’avenir est incertain. Partis pleins de rêves, d’envies, de projets… Beaucoup sont ceux qui sont actuellement en échec ou en décrochage scolaire.
Certains n’ont pas validé leur semestre, tandis que d’autres ne sont même pas allés aux examens.
Précarité, enfermement dans une petite chambre d’étudiant, pas de garantie d’avenir, d’emploi…
"De manière générale, le COVID induit un sentiment d’insécurité. Il exacerbe aussi les anxiétés diverses, les angoisses liées à la maladie, à la mort. Les choses commencent à se repérer dans les comportements et troubles qui apparaissent chez les patients. Les étudiants étant donné leur isolement quand ils sont en Métropole, disposent de moins de soutien et ne peuvent pas compter sur le sentiment de sécurité et de stabilité apporté par le cocon familial. Ils sont dans l’obligation de faire face à cette adversité seuls. Parfois leur manque de maturité, dû à leur jeune âge, fait qu’il manque de ressources pour faire face à une telle épreuve", nous confie Florence Ah Voune, psychologue et psychothérapeute.
Pour faire face à cela, l’UERH a mis en place une cellule d’aide et de soutien psychologique afin que les étudiants puissent être rassurés et se confier.
