Alors que le couvre-feu territorialisé doit être appliqué ce vendredi 12 février au soir dans 4 communes, deux convois en provenance de Mayotte se préparent à atterrir à La Réunion. La PAF sera présente pour renforcer les contrôles.
Depuis le jeudi 28 janvier 2021, l’entrée à La Réunion pour motif impérieux a été remise en vigueur, appliquant l’arrêté préfectoral du 25 janvier.
L’objectif est bien de « renforcer [les modalités de circulation de voyageurs] sans rompre le lien entre les territoires entre La Réunion, Mayotte et la métropole »
Ce mercredi 10 février sur Antenne Réunion, le préfet Jacques Billant déclarait que les aéroports étaient « sécurisés ». Preuve à l’appui : l’aéroport Roland Garros était le premier aéroport d’Outre-mer à obtenir le 1er février 2021 l’Airport Health Accreditation, une certification internationale de haut niveau qui récompense les efforts de la Société Aéroportuaire pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et du personnel.
Pourtant, Juliana M’Doihoma la maire de Saint-Louis n’est pas de cet avis. Elle expliquait ceci : « L’aéroport est une source d’entrée du virus. Il doit y avoir une vigilance accrue et des contrôles plus importants des motifs impérieux ».
Le gouvernement va dans le même sens en décidant ce matin de renforcer le contrôle des motifs impérieux sur la liaison Mayotte-La Réunion. Pour ce faire, une procédure d’examen des justificatifs de motifs impérieux par les services de l’Etat, ainsi que des conditions de réalisation de leur isolement prophylactique a été mise-en-place.
Pour rappel, il y a 4 motifs impérieux qui permettent de voyager : le rapprochement familial pour des enfants mineurs, un motif de santé, le retour des étudiants à leur domicile, les séquences de travail (séminaire, réunion de travail etc).
Le test PCR négatif de moins de 72 heures est obligatoire. Sans lui, impossible de monter dans l’avion. Pour finir, une fois sur l’île, les voyageurs ont l’obligation « civique et morale » de réaliser une septaine et un test de dépistage à J+7.
Pourtant, certains n’ont pas tous les documents obligatoires et passent quand même à travers les mailles du filet. C’était le cas de Samantha* par exemple, qui a fabriqué une fausse attestation d’emploi pour pouvoir se rentre sur l’île.
Alors, doit-on craindre l’arrivée des passagers venus directement de Mayotte ?