Depuis plusieurs semaines, plusieurs communes de La Réunion ont été placées sous couvre-feu en raison de la forte augmentation du taux d’incidence.
Face à l’augmentation du nombre de cas et à la saturation des services de réanimation, le Préfet Jacques Billant a annoncé un couvre-feu généralisé dès ce soir
Mais alors, un couvre-feu à 22 heures est-il vraiment efficace ?
Covid-19 : toute La Réunion sous couvre-feu à 22 heures
À La Réunion, les endroits où il y a de la vie la nuit après 22 heures sont assez limités. Sont concernées principalement les stations balnéaires de l’Ouest et le chef-lieu.
L’impact de ce couvre-feu étant donc relativement limité à La Réunion.
"Il est très difficile d’évaluer l’impact. En novembre on s’attendait à avoir un couvre-feu mais il n’a pas eu lieu et il y a eu la décrue. Mais peut-être que les gens s’étaient repris. Pour autant est-ce qu’on aura la même chose, personne ne peut le savoir", explique le Dr Bernard-Alex Gauzère.
"L’impact du couvre-feu reste approximatif, le véritable indicateur chez nous c’est le taux de saturation dans les services de réanimation", explique le médecin.
"C’est là-dessus que seront prises les décisions."
L’objectif du couvre-feu imposé par la Préfecture a, selon le Dr Gauzère, plus une vertu pédagogique et psychologique. "22 heures ici, ça ne va pas changer grand-chose, c’est un avertissement pédagogique. Pour dire à la population de faire attention avant un durcissement des mesures. Ce n’est pas à négliger. Peut-être faudrait-il faire comme à Nice le confinement le week-end. C’est peut-être ça la solution."
"Ce couvre-feu est pédagogique et sensibilise la population. Mais cela n’empêche pas le nombre de cas et l’auto-confinement, tout comme le contrôle des voyageurs à J+7 et la septaine", explique le Dr. Christine Kowalzyck.
"Le couvre-feu permet d’abaisser la pression épidémique en limitant les déplacements et les contacts sociaux.
La Réunion est dans une phase épidémiologique ascendante, en freinant dès maintenant la propagation du virus nous éviterons une tension forte sur le système hospitalier et la prise de mesure plus restrictive telle que le confinement. Il permet de limiter les interactions sociales à une heure peu propice au respect des gestes barrières sur la voie publique mais également au sein de des foyers à travers l’interdiction des soirées et fêtes clandestines.
C’est bien la combinaison des mesures de protection, des gestes barrière et de la vaccination qui permettra à La Réunion de faire face à cette vague épidémique", nous indique la Préfecture.