Le ballet des cachalots démarre ce mercredi 15 juillet dans le bassin Sud-Ouest de La Réunion.
C’est le début de la campagne sucrière dans le Sud-Ouest de La Réunion ce mercredi 15 juillet. Il n’est pas encore déterminé si elle sera perturbée comme cela a été le cas dans le bassin Nord-Est la semaine dernière.
Les premières livraisons sont prévues demain. Mais des appels au blocage circulent sur les réseaux sociaux. En attendant, dans les champs, on prépare les chargements en espérant qu’il n’y aura pas d’embûches. Une fois la canne coupée, le compte à rebours est lancé.
Guy Boulanger est agriculteur dans le Sud. Il prépare le début de la campagne sucrière. Il sillonne son champ depuis 5 heures du matin, sur la journée de mardi et doit arriver au terme de 400 tonnes de canne à couper : "Quand le sabre coupe la veille. Le lendemain, ou lé obligé passe un coup dessus." Il est aidé par son frère et son neveu. Au total, ils enverront à l’usine 1800 tonnes de cannes.
"Nou néna nout tranport par nous-mêmes, nout chargeur par nous-même, nous coupe nous-mêmes ! Nous fait tout nous-mêmes !" assure Guy Boulanger. "Nous lève grand matin, nou koné ou nou sava."
L’agriculture craint de ne pas pouvoir liquider son stock de cannes s’il y a des difficultés au niveau de l’usine en cas de blocage.
"C’est un moment avec le stress. C’est faire rentrer les cannes. Si la pli i tomb, c’est un jour sans faire rentrer. Demain, c’est un voyage en plus. Si demain, les planteurs i bouchent l’usine, c’est un stress parce que la canne lé a ter, ça i retomb sur son dos en fin de l’année", déplore-t-il.
