Les ambulanciers sont soucieux du le manque de moyens de protection, comme tous les professionnels de santé de l’île. Au contact avec les malades, ils ne sont pas suffisamment équipés et tirent la sonnette d’alarme.
Au quotidien, les ambulanciers sont au plus près des personnes les plus vulnérables. Pourtant, ils ne sont pas prioritaires sur le moyens de protections qui permettent de limiter la propagation du virus.
"Actuellement, les patients sont stressés et se posent beaucoup de questions sur le Covid-19. Il y a beaucoup de craintes. Si on arrive au domicile d’un patient sans matériel, on est obligé de ne pas intervenir", nous raconte David Carcany, ambulancier.
Dans ce centre d’ambulanciers de Saint-Denis, des prises en charge sont annulée. Avec l’épidémie de Covid-19, Ils ont deux fois moins de patients à transporter.
Samedi 14 mars dernier, 78 chefs d’entreprises du secteur se sont réunis pour synthétiser les doléances de la filière dans ce contexte de guerre sanitaire. Parmi leurs demandes : plus d’information et d’équipements individuels.
Masques, gants, gel hydroalcooliques, pour le moyens, ces professionnels puisent dans leurs réservent pour continuer à travailler dans de bonnes conditions. Dans ce centre d’ambulanciers, les équipes le savent, si des moyens ne sont pas déployés, ils risquent la pénurie prochainement. Les stocks sont vides, David et Dany, ambulanciers, n’ont plus que 2 ou 3 jours de travail devant eux, avant de devoir s’arrêter. Leur entreprise a pour l’instant réduit de moitié le nombre de véhicules en services.
"Il nous reste les masques chirurgicaux, des gants, surblouses et des masque FFP2, mais ça ne nous fera pas la semaine", nous explique Dany Brigy, apprentie ambulancière.
Alertés par le risque de rupture de stock, les autorités compétentes, n’ont pas de réponses sur le réapprovisionnement. S’ils ne sont pas réapprovisionnés rapidement, ils ne pourront plus mener à bien leurs missions, essentielles, face à cette crise sanitaire.