Les entreprises du BTP bénéficient encore d’une certaine souplesse du fait de leur activité qui ne permet pas le télétravail. Malgré cela, les chantiers se mettent progressivement à l’arrêt .
Directement impacté par les mesures de confinement, le BTP se retrouve gelé à La Réunion. Il devient difficile pour les chefs d’entreprise du secteur de maintenir des chantiers en activité. Pour les ouvriers, le télétravail n’est pas envisageable et les entreprises et fournisseurs dont ils dépendent sont fermés. Les "mesures barrières" sont difficilement respectées au sein des équipes de chantier, faute d’équipement ou de la proximité nécessaire à la réalisation de leurs missions.
Faute de moyens, les entreprises ferment les unes après les autres, et nombreux chantiers sont à l’arrêt. Pourtant, à Sainte-Marie, certains artisans bravent tout de même l’interdit ce matin.
Sur un chantier de Sainte-Marie, une poignée d’ouvriers travaillent ce matin. Malgré le confinement, ils ont choisi de ne pas rester chez eux pour avancer sur le chantier.
"On essaie de bosser un peu et on le papier pour travailler mais on arrêtera si on doit arrêter mais là on travaille tant qu’on peut", nous explique un ouvrier.
Ces ouvriers font figure d’exception. Depuis l’annonce du confinement, l’économie tourne au ralenti et près de 90% des chantiers seraient à l’arrêt.
"Nous ne pouvons pas travailler sur les chantiers sans précaution d’hygiène. De plus, le besoin des clients diminue et nous sommes liés à nos fournisseurs, qui ont fermés eux aussi", déclare Anthony Lebon, président de la FRBTP.
Dans l’attente de mesures particulières, beaucoup de chefs d’entreprise ont sécurisé leurs chantiers en cours avant de les fermer, et placer leurs salariés en RTT, congés payés, arrêt de travail ou chômage partiel.