Le Gouvernement a assoupli le confinement pour les SPA de France. Depuis ce jeudi, il est possible de s’y rendre pour adopter un animal. À La Réunion, comment se met en place ce dispositif exceptionnel ?
À La Réunion, l’économie est mise à mal et c’est aussi le cas des associations qui luttent pour la protection des animaux. La crise sanitaire du Coronavirus implique un ralentissement à grande échelle et le confinement strict oblige la population à rester chez elle. Le nombre d’adoptions dans les SPA à La Réunion depuis le début du confinement est de zéro.
Bertrand Chevalier, administrateur et trésorier de la SPA, est satisfait de la mesure prise par l’État : “Depuis le début du confinement, nous n’avons fait aucune adoption. Nous sommes une association et au niveau métropole et dom-tom la situation des associations et des refuges devenait très contraignante. (...) Il y a eu une tolérance de l’État pour procéder à des adoptions de chiens et de chats uniquement dans les refuges avec un processus bien spécifique.”
Il ajoute que cet assouplissement du confinement est une “bouffée d’air” pour la SPA qui s’inquiète d’être très vite saturée à la fin du confinement par l’arrivée d’animaux et de voir se créer des “meutes” de chiens dans les rues. Bertrand Chevalier est pessimiste pour la suite : “Notre activité en tant qu’association de SPA risque d’être catastrophique.”
Touché par l’obligation de fermer leurs portes, le dispensaire de stérilisation de la SPA en partenariat avec la CINOR a dû lui aussi être clôturé. Une situation compliquée pour la SPA comme lin’dique son administrateur : “Depuis le début du confinement, le dispensaire pour stériliser les chattes et chiennes est fermé. Donc il n’y a plus aucune stérilisation pour les personnes non-imposables qui sont faites actuellement. Pour nous, c’est un préjudice très très important.”
La société protectrice des animaux peut depuis jeudi 16 avril ouvrir ses portes aux personnes ayant l’intention d’adopter, celles-ci doivent être munies de leur attestation de déplacement obligatoire. Même si la situation est compliqué pour la SPA, les adoptions font l’objet de critères stricts. Une vraie envie d’adopter sur le long terme doit être à l’origine de l’acte d’adoption.
Une procédure de vérification est en place souligne Bertrand Chevalier : “Quand on fait des adoptions, il y a un questionnaire. On leur demande leurs motivations pour l’adoption d’un animal. Et de ce côté là on est très prudents. Le risque sur 100 chiens adoptés il y en a peut-être un qu’on va récupérer.”
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