Les maires réclament davantage de contras aidés à l’Etat pour assurer la rentrée scolaire. L’Etat leur donne 1 200 contrats alors que les mairies en réclament 2 000.
C’est la guerre des chiffres entre les maires et l’Etat. Les premiers magistrats affirment que le gouvernement a diminué le nombre de contrats aidés d’au moins 50% pour le second semestre 2012. Un nombre qui globalement ne cesse de chuter ces dernières années à La Réunion.
A Saint-Leu par exemple, "depuis 2009 (il y a) -60% de contrats aidés", indique Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu. Résultat, les communes n’auraient pas suffisamment de personnels dans les écoles pour assurer la rentrée. Pour le premier magistrat de Saint-Leu, "aujourd’hui l’hygiène et la sécurité les enfants sur les 22 écoles de nos communes, ça pose un réel problème".
Pour ce second semestre, l’Etat alloue 10 020 contrats aidés à La Réunion. Après avoir fait leur compte, les mairies assurent manquer encore de 2 000 contrats. Le gouvernement leur propose 900 contrats aidés supplémentaires. Le Conseil Général s’engage de son côté d’en détacher 300.
Sur les 2 000 contrats qu’ils demandent, les mairies se voient donc octroyer 1 200 postes supplémentaires. Pour Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer, l’Etat a fait son maximum. "Ces efforts ont été faits au delà même des possibilités qui sont actuellement les nôtres. J’aimerais sincèrement que chacun, dans ses fonctions, dans ses responsabilités, prennent conscience que nous vivons une crise profonde. Avec une augmentation de 1 200, je compte les 300 octroyés par le Conseil Général, sur le quota de 3 000 contrats octroyés, je compte 1 200 et je dis qu’on peut commencer cette rentrée scolaire", affirme de son côté Victorin Lurel.
Le ministre des Outre-Mer rappelle également qu’il incombe aux communes d’assurer des emplois permanents pour éviter à arriver à cette situation. Pour l’Etat, tous les moyens sont mis à disposition des mairies pour assurer la rentrée. Reste à savoir si les 22 maires réticents, consentiront à ouvrir les grilles des établissements scolaires demain.