Mairie de Saint-Paul
C’est un projet qui a fait fort bruit ces derniers mois, dans la Savane de Plateau-Cailloux : La Zac Renaissance 3. Chantier polémique, on se souvient des manifestations, des chaînes humaines sur place. Une nécessité pour la mairie de Saint-Paul, car les logements manquent. Le Préfet était en déplacement ce jeudi pour visiter le secteur et soutenir cet aménagement.
Depuis plusieurs mois, les travaux de la future Zac Renaissance 3 sont en cours à Plateau-Cailloux pour étendre le quartier.
Sur les 90 hectares emménagés, des commerces de proximité et des équipements publics doivent voir le jour, ainsi que 2 000 nouveaux logements. Le projet divise "Les gens veulent des logements, il faut les loger. Si on ne construit pas ils vont dormir où ?" "Il y a plein de choses qu’on doit construire encore mais eux ils préfèrent casser la savane pour agrandir et faire des maisons".
Un projet qui soulève des inquiétudes. En septembre dernier, le collectif "Protège nout savane" organisait une chaîne humaine pour dénoncer l’impact écologique de cette extension urbaine. Du côté des autorités, le projet est défendu.
Le Préfet de La Réunion Patrice Latron et le maire de la commune Emmanuel Séraphin étaient sur place ce jeudi pour observer l’avancée du projet, soutenant l’importance des travaux "Le centre-ville de Saint-Paul ne peut pas s’étendre et c’est pour ça qu’en 1975 Paul Julius Benard, le maire de l’époque, a lancé ces projets d’aménagement. Et puis 50 ans après c’est le 3e Zac qui est en construction et qui permettra d’accueillir 2 000 logements. 2 000 logements ce n’est pas suffisant par rapport aux 6 000 demandes qu’on a sur le territoire, c’est pour ça qu’on a l’éco-cité et d’autres projets d’aménagement sur l’ensemble de la ville de Saint-Paul" explique le maire.
"C’est très compliqué d’arriver à construire et pourtant il le faut puisqu’il y a des dizaines de milliers de Réunionnais qui attendent des logements. Il y a besoin de trouver des solutions et c’est là que le maire et le Préfet doivent travailler ensemble. Bien sûr que ça peut contrarier les Réunionnais, mais il y a aussi des recours qui peuvent être faits au tribunal administratif" ajoute le Préfet.
Pour rappel, les travaux ont débuté en 2024, et devraient se terminer en 2035 pour un coût estimé à 110 millions d’euros.