Un nouvel échange verbal a opposé ce lundi un commerçant excédé à un représentant de la Mairie de Saint-Paul. Quelques jours après la polémique suscitée par les propos d’Huguette Bello ("C’est mon pays. Je connais mon pays"), cette scène rappelle à quel point la situation est délicate pour les professionnels installés aux abords des plages de Boucan et des Roches Noires.
La situation devient critique pour les commerçants de la station balnéaire qui estiment qu’aucune solution d’urgence n’a été trouvée pour leur permettre de protéger leur activité. Ce matin, le ton est monté entre un élu - l’adjoint délégué à l’aménagement Emmanuel Séraphin - et le patron du restaurant Le Boucanier. Depuis plusieurs semaines, les professionnels souffrent de la baisse de fréquentation due aux interdictions de baignade et à la menace requin. Voyant leur chiffre d’affaire chuter de jour en jour, ces commerçants ont décidé de lancer une pétition pour alerter les pouvoirs publics sur leur situation et impulser des changements.
Cela fait seize jours que le drapeau rouge est hissé sur la plage de Boucan et des Roches Noires. Cette situation désespère les professionnels installés sur le littoral. Les plages fermées, c’est leur clientèle qui s’évapore et avec elle toute occasion de faire des profits. Comme le gérant du restaurant Le Boucanier à Saint-Gilles, nombre de commerçants reprochent à la Mairie de Saint-Paul "son inaction". Ce lundi, l’adjoint au Maire de Saint-Paul a déclaré "nous on habite ici, on sait ce que c’est". Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir les commerçants mécontents. Ces-derniers se sont en effet empressés de dénoncer un nouveau dérapage raciste, deux semaines après les propos controversés de la députée-maire Huguette Bello.
La tension ne devrait pas s’apaiser de si tôt. Et pour cause, lors des patrouilles menées ce matin par les secours, un requin mesurant près de 3,5m a été observé à 300 mètres des Roches Noires. Par mesure de précaution, la baignade restera interdite durant ces quatre prochains jours.